Les Pays-Bas et l’Ouganda ont conclu, jeudi 25 septembre à New York, une lettre d’intention visant à organiser le retour de migrants déboutés. Le texte a été signé par David van Weel, ministre néerlandais de l’Asile et des Migrations, et par son homologue ougandais Odongo Jeje Abubakhar, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Ce dispositif concernera des ressortissants de pays situés dans la région de l’Ouganda, déboutés de leur demande d’asile aux Pays-Bas mais dont le retour direct n’est pas possible. Ils seraient hébergés temporairement dans un centre d’accueil en Ouganda avant leur rapatriement. Comme l’indiquait le média Africanews le 26 septembre, le gouvernement néerlandais parle d’un « small-scale pilot », c’est-à-dire un projet pilote à petite échelle, pour un nombre limité de personnes.
Dans son communiqué, le gouvernement néerlandais explique vouloir « contrôler les migrations » et assure que les droits humains des personnes concernées seront « préservés ». Aucun calendrier n’a été précisé à ce stade selon Radon France Internationale.
Un projet pilote dans un contexte politique durci
L’idée d’« accueil dans la région » n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été évoquée sous les cabinets Rutte, notamment à la suite de l’accord UE-Turquie de 2016, et reprise en 2024 par le ministre du Commerce extérieur Reinette Klever (PVV) lors d’une visite en Ouganda.
Reinette Klever. Source : rtl.nl
Aujourd’hui, le gouvernement entend passer du stade des discussions à celui de l’expérimentation concrète. Le gouvernement néerlandais a indiqué le 25 septembre que le dispositif sera développé en concertation avec la Commission européenne, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), afin de garantir sa conformité au droit national, européen et international.
Entre critiques et incertitudes juridiques
Le projet suscite néanmoins des critiques. Comme l’a rapporté le quotidien néerlandais De Telegraaf le 25 septembre, l’organisation Vluchtelingenwerk met en garde contre le risque de violations des droits fondamentaux et souligne la difficulté de garantir une surveillance et une protection juridique effectives hors d’Europe. L’opposition néerlandaise avait déjà qualifié ce plan « d’irréaliste » dès son annonce, en raison de ses incertitudes légales.
Le précédent britannique reste en mémoire : le Royaume-Uni avait signé un accord similaire avec le Rwanda, finalement abandonné en 2024 après une série de recours judiciaires, sans qu’aucun transfert n’ait eu lieu.
En dépit de ces obstacles, les Pays-Bas revendiquent leur rôle de pionnier européen en matière de gestion migratoire. Reste à savoir si cette coopération avec Kampala aboutira à une mise en œuvre réelle, ou si elle rejoindra la liste des projets d’externalisation abandonnés.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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Une réponse à “Remigration : les Pays-Bas feront-ils mieux que le Royaume-Uni ?”
Supprimer le droit d’asile.
Il ne sert pas les européens.
C »est une invasion