Le 13 septembre dernier, Libération publiait un article au titre choc : « Aux États-Unis, l’extrême droite est impliquée dans 93 % des meurtres extrémistes ». L’argument repose sur un rapport de l’Anti-Defamation League (ADL), organisation américaine engagée depuis des décennies dans la lutte contre l’antisémitisme mais aussi très active à l’extrême gauche. L’effet médiatique est garanti : dresser le portrait d’une Amérique où la menace viendrait presque exclusivement de la droite.
Mais une récente vidéo publiée par Radio Maulin démonte méthodiquement les chiffres et les catégories utilisées par l’ADL. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les fondations de ce rapport sont pour le moins fragiles.
93 % de meurtres « extrémistes » : une stat gonflée artificiellement
Selon l’ADL, depuis 2005, 371 meurtriers ont été identifiés comme « extrémistes », dont 347 liés à la droite radicale. Dans le détail : 262 suprémacistes blancs, et le reste des mouvances « anti-gouvernementales » comme les « citoyens souverains ». Résultat : 93 % de la violence extrémiste serait imputable à la droite.
Sauf que, comme le relève la vidéo de Radio Maulin :
- Un même meurtrier est compté comme un « cas » sans distinction du nombre de victimes, ce qui gonfle visuellement les représentations.
- Les catégorisations sont trop larges : certains homicides domestiques ou bagarres personnelles sont intégrés s’ils concernent un individu identifié comme « suprémaciste blanc », même sans mobile idéologique.
- Des cas absurdes apparaissent : un enfant de 10 ans qui tue son père néonazi est classé « meurtre d’extrême droite ».
Les grands oubliés : islamisme et extrême gauche
Pendant que l’ADL grossit artificiellement les chiffres de la droite, elle minimise les autres violences. Le rapport ne retient que 15 cas islamistes depuis 2005, alors que le site spécialisé Religion of Peace recense une cinquantaine d’attaques sur le sol américain, pour plus de 170 morts (Boston 2013, Pensacola 2019, fusillade de La Nouvelle-Orléans en 2025, etc.).
Idem pour l’extrême gauche : seulement 9 cas recensés par l’ADL, alors que plusieurs attaques notoires – comme la tuerie de Nashville en 2023, perpétrée par Audrey Hale, militante trans – ne sont pas comptabilisées.
En clair, l’ADL choisit ses critères en fonction du narratif : élargir à l’extrême pour la droite, réduire au minimum pour les autres.
Ce n’est pas la première fois que l’ADL est critiquée pour ses méthodes. Déjà en 2020, Business Insider pointait le fait que seuls 58 % des cas recensés correspondaient à de véritables violences politiques ou haineuses. Le reste relevait de règlements de compte, de violences familiales ou de trafics criminels. Mais tous étaient intégrés pour gonfler la « menace d’extrême droite ».
C’est dans ce terreau que prospère le relais médiatique français. En reprenant sans nuance ce rapport, Libération poursuit un objectif clair : importer dans le débat public hexagonal une vision américaine où la droite, quelle qu’elle soit, est assimilée au danger suprême.
Pourtant, d’autres organismes américains comme le CSIS (Center for Strategic and International Studies) montrent que la tendance est en train d’évoluer. En 2025, pour la première fois en trente ans, les attaques d’extrême gauche ont dépassé celles de l’extrême droite aux États-Unis. Dans le même temps, la menace islamiste – pourtant bien réelle – reste sous-estimée.
Cette réalité plus complexe ne cadre pas avec le discours de l’ADL et des médias progressistes. Il est plus simple de brandir un chiffre-choc, de le marteler, et de désigner un ennemi unique : la droite.
Au fond, ce rapport ne dit pas seulement quelque chose de l’Amérique. Il dit surtout quelque chose de la manière dont certains groupes et médias manipulent les statistiques pour orienter l’opinion publique aux USA comme en Europe. À quelques mois d’élections importantes en Europe, la ficelle est grosse : faire croire que voter à droite, c’est s’aligner sur la violence.
En vérité, la menace est multiple, diffuse et évolutive. Vouloir la réduire à un seul camp idéologique relève non pas de la science, mais de la propagande.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “États-Unis : quand l’Anti Diffamation League puis Libération manipulent les chiffres sur les « meurtres d’extrême droite »”
Quelque soit le pays dans ce monde , la gauche et l’extrême gauche accusent systématiquement la droite et « l’extrême droite » de la majorité des crimes racistes alors que c’est totalement faux.
Le FBI démontre dans tout les rapports annuel qu’il publie que c’est belle et bien l’extreme gauche américaine qui est responsable d’une majorité de crimes raciste , le reste étant le fait de la population noir américaine raciste .
Qui tient les moyens d’information , tient le pays. Qu’elle et la suite logique de toutes révolutions: c’est la prise et le contrôle des radios et télévision . Et maintenant c’est haro sur le baudet sur les réseaux sociaux.