La nuit du samedi 4 au dimanche 5 octobre a une nouvelle fois été marquée par la violence à Brest. Dans le quartier de Bellevue, un homme de 41 ans a reçu plusieurs coups de couteau après être descendu de chez lui, alerté par des bruits de dégradations. Pris en charge par les pompiers vers 2 h 15 du matin, il a été transporté à l’hôpital de la Cavale Blanche. Aucune interpellation n’avait eu lieu lors de l’arrivée des secours.
Quelques heures plus tôt et plus tard, dans la même nuit, d’autres interventions ont mobilisé les sapeurs-pompiers : une voiture incendiée rue du Languedoc, puis des feux de poubelles à Recouvrance et rue du Général-Gallieni, toujours dans les quartiers dits « 0sensibles de la ville ». Une succession d’incidents qui se multiplient toute l’année et qui, mis bout à bout, donnent une image inquiétante d’un territoire miné par les agressions, les trafics et les incendies volontaires.
Une banalisation de la violence
Ces événements ne sont pas isolés. Depuis des mois, les habitants de Brest — en particulier ceux de Bellevue ou de Recouvrance — se plaignent de la multiplication des violences nocturnes, des trafics en plein jour et des dégradations répétées. Pourtant, ces faits semblent banalisés au fil du temps, relégués au rang de simples brèves dans les colonnes des journaux locaux.
Il est frappant de constater que la même presse régionale qui se mobilise volontiers pour enquêter sur les agressions qualifiées d’« extrême droite » (récemment, un grand reporter local s’est tout de même fendu de deux longues enquêtes suite à une bagarre place Guérin à Brest) se montre bien plus discrète lorsqu’il s’agit d’enquêter et d’ausculter les causes profondes de l’insécurité dans les rues de Brest. On préfère titrer sur des polémiques politiques que sur l’exaspération des habitants contraints de vivre au milieu des flammes de voitures incendiées, des rodéos urbains et des coups de couteau en bas de chez eux. C’est d’ailleurs ce qu’il ressort, sur les réseaux sociaux, de nombreux commentaires de citoyens qui ont du mal à comprendre ce deux poids deux mesures : imaginez, Le Monde, qui ne s’est jamais intéressé aux exactions qui se multiplient depuis des années à Brest et qui font que beaucoup se sentent en insécurité y compris en centre ville, s’est pour une fois intéressé à la cité du Ponant dans un article consacré à …l’extrême droite là encore. Des dizaines d’articles de la presse nationale et locale ont d’ailleurs évoqué cette bagarre place Guérin, samedi dernier.
Un climat délétère qui interroge
Les agressions à l’arme blanche, les incendies volontaires et les trafics ne sont pas de simples anecdotes locales : ils traduisent une dégradation continue de la sécurité publique. Ils posent aussi la question de la capacité des pouvoirs publics à reprendre le contrôle de ces quartiers. En attendant, les Brestois voient leur quotidien empoisonné, tandis que le traitement médiatique reste minimaliste.
Face à cette réalité, une question s’impose : combien de temps encore faudra-t-il tolérer que les violences et les trafics prospèrent dans l’ombre, sans véritable enquête, sans remise en cause, et sans qu’on ose en parler autrement qu’à demi-mot ?
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine..
4 réponses à “Nouvelle agression au couteau à Brest. Quand la presse locale préfère enquêter sur « l’extrême droite » plutôt que sur la violence et la réalité des quartiers”
La « douce France » de Charles Trenet n’est plus qu’un souvenir… »Souvenir, souvenir » chantait Johnny ….il était jeune et nous aussi…..c’était le bonheur et on ne le savait pas…..maintenant : sortir de chez soi, s’habiller, aller au travail, les amis, les collègues, parler sans souci tout est inquiétant voire interdit…tout se disloque, notre si jolie liberté est partie en fumée….on dit merci qui ? la liste est longue…ça fait une bonne quarantaine d’années que nous descendons marche après marche vers l’enfer…
Devant cette violence quotidienne, la tentation qui m’habite parfois, pour finir, c’est de baisser les bras.
À la fois parce que je sais par avance que l’État français n’est plus là pour nous défendre avec l’efficacité requise, et parce qu’il y a une telle multitude de territoires livrés aux racailles, qu’on finit par croire, par facilité, paresse et désespoir qu’ils ne pourront plus jamais être repris. Ce qui est faux.
C’est cette inertie qu’espèrent nos ennemis et dont tirent profit tant de nos hommes politiques, si veules, aujourd’hui.
Voilà pourquoi il nous revient de ne pas succomber à cette faute morale, et de, chaque jour, sur le métier remettre notre ouvrage, nous redresser, pour mener avec courage et humilité, le combat, en faveur de la France que nous aimons.
Merci à votre journal de nous insuffler l’espérance nécessaire pour tenir ce cap difficile…
La Bretagne a reconduit largement Macron à la présidence donc……
Hélas, la Bretagne est depuis un certain temps envahie par les bobos des grandes villes qui, après avoir laissé s’installer la pagaille chez eux, viennent, « grâce » à leurs égoïsmes, viennent l’installer chez nous en toute impunité !