Un vent de rupture souffle au Royaume-Uni. Après des années d’immigration incontrôlée, de scandales liés aux hôtels pour migrants et d’impuissance politique chronique, un document de 113 pages fait trembler Westminster. Intitulé Mass Deportations: Legitimacy, Legality and Logistics, ce rapport, publié par le mouvement Restore Britain fondé par le député indépendant Rupert Lowe, propose ni plus ni moins que le renvoi massif de près de deux millions de migrants illégaux.
L’étude, dirigée par Harrison Pitt, Senior Policy Fellow du mouvement et éditorialiste au European Conservative, n’est pas un manifeste de colère mais une feuille de route, détaillée, chiffrée, et d’une froide précision bureaucratique. L’objectif : « restaurer la souveraineté du pays et la confiance des Britanniques dans l’État ».
Un diagnostic implacable : un pays submergé
Le rapport dresse un tableau alarmant.
Selon les estimations croisées de l’Observatoire de Migration d’Oxford et de Thames Water, le nombre d’immigrés illégaux en Grande-Bretagne serait compris entre 1,8 et 2 millions, dont près d’un sur treize à Londres.
À peine 4 % des arrivées illégales par bateau entre 2018 et 2025 ont donné lieu à une expulsion effective, malgré la multiplication des lois promises par les gouvernements successifs.
Sur le plan économique, la facture est jugée colossale : jusqu’à 7 000 £ par an et par migrant, en aides sociales, hébergements et services de santé, pour un coût total estimé à plus de 12 milliards de livres par an.
Le sondage annexé au rapport, réalisé par Find Out Now en septembre 2025, est sans ambiguïté : 60 % des Britanniques soutiennent les déportations massives, avec des pics à 72 % dans le Nord-Est. Un chiffre qui illustre le fossé entre le discours politique londonien et la colère populaire.
Rupert Lowe : “Ce n’est pas de la radicalité, c’est du devoir”
Dans sa préface, Rupert Lowe ne mâche pas ses mots. Les « envahisseurs domestiques », écrit-il, vivent aux frais du contribuable pendant que les Britanniques peinent à se loger et à se soigner.
Il appelle à un sursaut national : abolir le système d’asile, instaurer un environnement hostile, et adopter un “Great Clarification Act” permettant au Parlement d’annuler toute décision de justice entravant les expulsions.
Pour Lowe, quitter la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) serait certes souhaitable, mais secondaire: « L’État doit d’abord retrouver le courage d’agir. »
Son projet vise à combiner retours volontaires et expulsions forcées, dans un ratio de 3 pour 1, afin de “régler la question” en trois ans.
Démonter les verrous juridiques
La première partie du rapport, longue de 35 pages, s’attaque au cœur du problème : les entraves légales créées par la législation nationale et les traités internationaux.
Les auteurs réclament :
- l’abrogation des aides sociales prévues par le Immigration and Asylum Act de 1999 ;
- la suppression de l’Equality Act de 2010, accusé de “paralyser les politiques migratoires au nom d’une égalité abstraite” ;
- la sortie pure et simple de la CEDH et l’abrogation du Human Rights Act ;
- la dénonciation de la Convention de 1951 sur les Réfugiés et de son Protocole de 1967.
Un arsenal juridique radical, présenté comme nécessaire pour redonner la primauté au Parlement. L’objectif, selon Harrison Pitt, est clair : « L’immigration illégale n’est pas un phénomène naturel, mais le produit d’une législation permissive. »
Le plan logistique : une machine de guerre administrative
La seconde partie du rapport, plus technique, décrit comment déporter deux millions de personnes sans chaos ni faillite.
Le plan repose sur :
- la généralisation des e-visas et de la reconnaissance faciale en temps réel ;
- des amendes dissuasives jusqu’à 200 000 £ pour les employeurs d’illégaux ;
- la suspension automatique des comptes UberEats, Deliveroo et autres plateformes en cas de non-conformité ;
- la suppression de l’accès gratuit au NHS pour les sans-papiers ;
- une taxe de 25 % sur les transferts d’argent vers les pays non coopératifs.
Les expulsions forcées seraient encadrées par un ministère dédié, épaulé par 10 000 agents supplémentaires, pour un coût estimé à 49 à 57 milliards de livres sur cinq ans.
Mais selon les calculs de Restore Britain, les économies annuelles dépasseraient les 12 milliards : « Le prix du courage est bien inférieur à celui de la lâcheté. »
Des soutiens grandissants et des critiques virulentes
Le réseau de soutien du mouvement, remercié dans le rapport, va des personnalités médiatiques conservatrices comme Carl Benjamin à des universitaires d’Oxford et des Inns of Court. Tous partagent un même constat : l’État britannique a abdiqué face à la crise migratoire.
Mais les réactions sont explosives.
Les ONG et une partie de la presse progressiste dénoncent une “stratégie autoritaire, xénophobe et économiquement suicidaire”. D’autres y voient au contraire le retour d’une politique de responsabilité nationale, longtemps sacrifiée sur l’autel des droits abstraits et du juridisme européen.
Pour ses auteurs, Mass Deportations n’est pas un fantasme : c’est un plan d’action prêt à l’emploi.
Leur pari est clair : provoquer un choc politique et moral pour forcer le débat sur la souveraineté, la sécurité et la survie culturelle du pays.
Reste à savoir si ce manifeste trouvera écho dans les urnes ou dans les rues. Mais une chose est certaine : le Royaume-Uni semble désormais prêt à parler ouvertement de ce que la plupart des gouvernements européens taisent encore.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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