Alors que s’ouvrent les vacances de la Toussaint, les forces de l’ordre comme les assureurs redoutent chaque année la même vague : celle des cambriolages. Selon les données du groupe Verisure, les mois d’octobre, novembre et décembre sont les plus actifs pour les intrusions en France. Et la Bretagne n’échappe pas à la tendance : dans plusieurs départements, les chiffres explosent malgré les dispositifs de prévention et de vidéoprotection mis en place par les communes.
Une période propice aux effractions
Maisons vides, journées plus courtes et absences prévisibles : les conditions sont réunies pour les cambrioleurs. En 2024, Verisure a recensé plus de 5 700 déclenchements d’alarme liés à des intrusions sur l’ensemble du territoire, dont 312 durant les seules vacances de la Toussaint. Cela représente une hausse de 32,5 % des cambriolages par rapport au reste de l’année.
Les experts constatent que les trois derniers mois sont les plus sensibles : décembre et novembre concentrent chacun environ 10 % des effractions, tandis qu’octobre en représente près de 9 %, notamment à cause des congés scolaires.
Les criminels profitent de l’obscurité précoce et des départs en famille. Une aubaine d’autant plus marquée dans les zones pavillonnaires ou rurales, où la surveillance est moins constante.
En Bretagne, la hausse est spectaculaire
Contrairement au reste du pays, qui enregistre une légère baisse (-5,7 % au premier semestre 2025), la Bretagne connaît une véritable flambée des cambriolages. Les préfectures confirment une progression inquiétante :
- +3,4 % en Ille-et-Vilaine (résidences principales),
- +6,4 % dans le Morbihan,
- +13,6 % dans le Finistère,
- et jusqu’à +30 % dans les Côtes-d’Armor.
Des chiffres qui traduisent une pression croissante sur les territoires ruraux et périurbains. Dans certaines communes, la riposte s’organise désormais à l’échelle locale.
À Baud (Morbihan), la municipalité a investi 200 000 euros dans un réseau de trente caméras, dont certaines capables d’identifier visages et plaques d’immatriculation . Le dispositif a déjà prouvé son efficacité : récemment, les images ont permis d’identifier un véhicule impliqué dans un home-jacking avant la fuite des suspects. Les enregistrements sont directement transmis aux gendarmes et au parquet sur demande officielle.
Mais la vigilance ne repose pas uniquement sur la technologie. Dans de nombreuses villes bretonnes existe un réseau de voisins vigilants qui se relaient pour surveiller les maisons, relever les plaques suspectes et prévenir les forces de l’ordre en cas d’activité inhabituelle.
Les forces de l’ordre bretonnes déploient également des mesures auprès des professionnels : dans certaines communes, près de 130 commerçants sont désormais intégrés à un dispositif d’alerte “anti-braquage”. Ce réseau permet de prévenir rapidement les commerçants en cas d’agression ou de tentative d’effraction dans le secteur.
Face à cette criminalité opportuniste et alors que l’Etat prive les citoyens de la possibilité d’utiliser des méthodes dissuasives et radicales contre les cambrioleurs, contrairement à d’autres pays, les conseils restent simples : ne pas publier ses absences sur les réseaux sociaux, confier ses clés à un voisin de confiance, ou encore prévenir la gendarmerie via l’opération “Tranquillité Vacances”. Mais le constat reste le même : la Bretagne, longtemps épargnée par la délinquance urbaine comme rurale, connaît désormais la même insécurité diffuse que les grandes régions métropolitaines.
Et pendant que les familles profitent des congés, d’autres, moins scrupuleux, font leur moisson d’automne.
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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