L’eau est essentielle à la vie, mais elle n’est pas sans danger. Trop peu conduit à la déshydratation, trop peut provoquer une intoxication. Un équilibre fragile, souvent méconnu, que médecins et spécialistes tentent aujourd’hui de rappeler à un public saturé de slogans simplistes du type « il faut boire deux litres par jour ».
Quand trop d’eau devient un poison
À Taïwan, un lycéen a récemment frôlé la mort après avoir participé à un concours de boisson d’eau : six litres avalés en trente minutes. Quelques heures plus tard, il était hospitalisé dans un état critique. Diagnostic : intoxication aiguë à l’eau, ou « hyponatrémie ».
Ce phénomène rare mais grave survient lorsque l’excès d’eau dilue le sodium du sang. Résultat : le cerveau gonfle, provoquant vomissements, convulsions, confusion, voire arrêt cardiaque.
Autrement dit : l’eau aussi peut tuer, si elle est consommée en excès et trop rapidement.
Boire beaucoup ne signifie pas forcément bien s’hydrater.
Notre corps est équipé d’un mécanisme naturel, des osmorécepteurs, qui régulent la soif en fonction de la concentration du sang. Quand celui-ci devient trop « épais », le cerveau envoie le signal de boire. Inutile donc de se forcer si l’on n’a pas soif : le corps sait ce dont il a besoin.
Mais les besoins varient : un ouvrier au soleil n’aura pas les mêmes besoins qu’un employé de bureau climatisé. La chaleur, l’activité physique, l’humidité ambiante ou l’alimentation jouent un rôle majeur.
Un bon indicateur reste la couleur des urines :
- claire et incolore : vous buvez trop ;
- jaune pâle : hydratation idéale ;
- jaune foncé ou orangé : déshydratation probable ;
- brune : possible problème hépatique ou métabolique, nécessitant une consultation.
À noter : certains aliments (betterave, vitamines B, fruits rouges) peuvent modifier temporairement la couleur de l’urine sans danger.
Les erreurs les plus fréquentes
Selon la médecine traditionnelle chinoise, le métabolisme de l’eau dépend non seulement des reins, mais aussi de la rate et du système digestif.
Les personnes sujettes aux mains froides, à la rétention d’eau ou aux gonflements du visage ont souvent une faiblesse de la rate : boire trop ne fait qu’aggraver cette « humidité interne », entraînant fatigue, ballonnements et mauvaise digestion.
Inversement, les constitutions dites « chaudes » (sujettes à la transpiration, la bouche sèche, la chaleur interne) nécessitent davantage d’eau.
Combien faut-il boire chaque jour ?
Il n’existe aucune quantité universelle.
Les fameux « deux litres par jour » relèvent plus du mythe marketing que de la science.
Il est préférable de boire selon la soif, et surtout par petites gorgées tout au long de la journée.
Les experts insistent également sur le moment de la première gorgée : Boire un verre d’eau tiède au réveil (environ 200 ml) aide à fluidifier le sang, à relancer la digestion et à réduire les risques cardiovasculaires matinaux.
Mais attention : il faut la boire lentement. Avaler trop d’eau d’un coup dilue le sang et peut surmener le cœur ou les reins.
Outre le matin, certaines situations exigent une attention particulière :
- Après une activité physique ou un bain chaud, pour compenser les pertes par la transpiration ;
- En avion, où l’air sec déshydrate rapidement la peau et les muqueuses ;
- En après-midi, lorsque la baisse d’énergie vers 15h résulte souvent d’une déshydratation légère plus que d’une vraie fatigue.
Les chercheurs ont montré qu’une perte de seulement 2 % d’eau corporelle suffit à altérer la concentration, la mémoire de travail et la coordination motrice. Autrement dit, un léger manque d’eau ralentit aussi l’esprit.
Boire avec intelligence
Boire de l’eau reste un geste vital, mais il doit être mesuré et conscient.
Ni la privation, ni l’excès ne sont bons.
Chaque corps, chaque saison et chaque mode de vie impose son propre rythme.
Apprendre à écouter la soif — la vraie —, à observer son corps, et à préférer la qualité à la quantité, voilà sans doute la meilleure manière de boire avec sagesse.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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Une réponse à “Santé. Boire de l’eau, oui… mais pas n’importe comment”
Avec toutes les saloperies de résidus qui restent dans l’eau après le traitement, je préfère boire avec mes amis, mon bon vin du terroir ! le Seigneur a transformé l’eau en vin pour nous tous! avec modération, pas plus de deux litre, c’est ce qui est recommandé !