Syrie : le « président » djihadiste que l’ONU accueille en silence

Il y a un mois, le 24 septembre dernier, un homme à la carrière sanglante foulait le marbre du siège des Nations Unies à New York : Ahmed Hussein al-Sharaa, alias Abou Mohammed al-Julani, ancien chef d’Al-Qaïda en Syrie et ex-responsable de l’État islamique. Celui qui se proclame désormais « président » de la Syrie y a prononcé un discours devant l’Assemblée générale, sans que ne soit rappelé son passé terroriste. Pendant ce temps, son régime islamiste poursuivait les massacres de chrétiens, de druzes et d’alaouites dans son propre pays.

Un régime né du terrorisme et soutenu par Ankara

Arrivé au pouvoir à Damas en décembre 2024 avec le soutien de la Turquie, Julani dirige aujourd’hui un État de la terreur fondé sur la charia et la répression religieuse. Son organisation, Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), issue des cendres d’Al-Qaïda, a fait main basse sur la capitale syrienne après des années de guerre civile. Depuis, les persécutions se multiplient.

Dans la Vallée des Chrétiens, au centre-ouest du pays, les villages brûlent. Le 1er octobre, deux frères chrétiens, Wassim et Shafik Mansour, ont été abattus à moto par des djihadistes. Dix jours plus tard, Maher Qabalan était assassiné dans la province de Deraa. Les manifestants qui ont osé dénoncer ces crimes ont été dispersés violemment.

Un génocide silencieux contre les minorités religieuses

Les chrétiens de Syrie subissent aujourd’hui une terreur méthodique. Selon un rapport de l’European Syriac Union publié le 9 octobre, la population chrétienne d’Al-Qusayr, dans la province de Homs, est victime d’agressions, d’extorsions et de pressions économiques. Des familles sont forcées de vendre leurs terres, leurs écoles sont visées, leurs églises détruites.
Un jeune homme, Alaa, a été enlevé et battu jusqu’à avoir le crâne fracturé, au cri de : « Sales chrétiens, nous prendrons votre argent et vos maisons ! » Son prêtre, menacé et attaqué, a dû fuir. Dans certaines zones, plus aucun mariage chrétien n’est célébré : la communauté se meurt.

À Soueïda, bastion druze, l’armée de Julani et des milices bédouines ont rasé 36 villages durant l’été. Près de 2 000 civils – femmes, enfants, vieillards – ont été tués ou réduits en esclavage. Les églises, comme celle de Saint-Michel d’As-Sawara al-Kubra, ont été profanées jusque dans leurs tombes.

Femmes violées, hommes torturés, enfants séparés

Sous le régime de Julani, les minorités chrétiennes, druzes, alawites et kurdes vivent un cauchemar. Les femmes sont kidnappées, violées, réduites au silence. Les hommes, torturés, forcés de réciter le Coran sous menace d’exécution. Deux vieilles Arméniennes, près de Kasab, n’ont obtenu leurs médicaments qu’en prononçant la chahada, la profession de foi islamique.

Même les écoles n’échappent pas à cette ségrégation : les classes sont désormais séparées entre garçons et filles, conformément à la loi islamique imposée par le régime.

Malgré les massacres, l’ONU et les puissances occidentales ferment les yeux. Julani, pourtant classé terroriste par les Nations Unies, l’Union européenne et le Royaume-Uni, est reçu comme un chef d’État. La diplomatie préfère l’hypocrisie à la vérité. Pendant qu’il parle de paix à New York, ses hommes tuent, pillent et déportent en Syrie.

Pour mémoire, ce même Julani fut l’un des cadres d’Al-Qaïda et de Daech responsables du génocide des Yézidis en 2014, lorsque des milliers de femmes furent réduites en esclavage. Aujourd’hui encore, certaines de ces captives sont détenues à Idleb, dans les zones qu’il contrôle.

Un pays autrefois chrétien, livré à la barbarie

Avant la conquête arabe du VIIᵉ siècle, la Syrie était une terre chrétienne, intégrée à l’Empire byzantin. Ses communautés grecques, arméniennes et syriaques ont survécu pendant des siècles malgré le statut humiliant de « dhimmis ». Elles sont aujourd’hui en voie d’extinction.
Sous la Constitution de 2012, la Syrie impose un président musulman et reconnaît la charia comme source principale du droit — légitimant ainsi la discrimination.

Que l’ONU accueille un tel homme dans ses murs est une insulte à toutes les victimes du djihadisme. Julani n’est pas un président : c’est un criminel de guerre, un tortionnaire, un violeur de peuples.
Tant que la communauté internationale continuera de traiter les bourreaux comme des partenaires, la Syrie restera un tombeau pour les chrétiens, les druzes et tous les libres.

Crédit photo : DR

[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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