Près de vingt ans après sa sortie, le film culte Green Street Hooligans s’apprête à revenir sur les écrans. L’acteur britannique Leo Gregory, qui incarnait le redoutable Bovver, a confirmé qu’un nouvel opus entrerait en tournage en 2026, sous la houlette du producteur Andrew Loveday et du studio britannique Signature Entertainment.
Un film culte pour une génération
Sorti en 2005, Green Street Hooligans — rebaptisé Hooligans en France — racontait l’histoire de Matt Buckner (interprété par Elijah Wood), un étudiant américain renvoyé d’Harvard qui découvre l’univers brutal des supporters radicaux du club de West Ham United à Londres. Aux côtés du charismatique Pete Dunham (joué par Charlie Hunnam), il plongeait dans un monde de rivalités, de loyauté et de trahisons, sur fond de violence urbaine et de camaraderie virile.
Le film, d’abord passé inaperçu en salles, est rapidement devenu un classique underground, adulé par les amateurs de football et les passionnés de culture hooligan britannique. Son esthétique brute, sa bande-son nerveuse et ses personnages ambigus en ont fait une œuvre culte, même si largement moins bonne que l’adaptation de Football Factory, de John King, signée Nick Love.
Un retour inattendu, vingt ans plus tard
Leo Gregory, désormais âgé de 46 ans, a surpris les fans lors d’une interview accordée à TalkSPORT : « Nous allons tourner un nouveau Green Street l’année prochaine, vingt ans après le premier. C’est une exclusivité ! », a-t-il révélé.
Le projet est encore entouré de mystère. Aucune information n’a encore filtré sur le scénario, ni sur le retour éventuel d’Elijah Wood ou d’autres membres du casting original.
L’acteur a néanmoins confirmé que le personnage de Pete Dunham, incarné par Charlie Hunnam, restait bel et bien mort — du moins selon la logique du premier film. Rappelons que Dunham trouvait une fin tragique, battu à mort par un rival du gang de Millwall, dans une scène finale restée gravée dans les mémoires.
Mais Gregory laisse planer le doute : « Pete est mort… même s’il y a des rumeurs qu’il soit réapparu sur Netflix récemment ! Je ne sais pas si c’est confirmé, mais j’ai entendu dire qu’il s’en sortait très bien. »
Une déclaration pleine d’ironie, qui n’écarte pas complètement la possibilité d’un rebondissement scénaristique.
Le personnage de Bovver, figure centrale du premier film, devrait logiquement être au cœur de ce nouveau chapitre. Dans Green Street, sa trahison avait précipité la chute du groupe et la mort de Pete. Leo Gregory y voit aujourd’hui une évolution possible :
« Je pense que Bovver pourrait expliquer qu’il a agi par nécessité », confie-t-il, laissant entendre que le film pourrait explorer la culpabilité et la rédemption d’un homme tiraillé entre loyauté et survie.
Sur les réseaux sociaux, l’annonce du tournage a aussitôt provoqué un enthousiasme massif parmi les fans du film, notamment en Grande-Bretagne, où Green Street reste une référence incontournable. Nombreux espèrent un scénario fidèle à l’esprit originel — brutal, sincère et profondément humain — plutôt qu’un simple “reboot” édulcoré.
Pour d’autres, cette suite représente une opportunité de revisiter une époque où le football, avant d’être une industrie mondialisée, était encore une affaire de rue, de clans et d’honneur.
Près de deux décennies après le film original, relancer Green Street est un pari audacieux. Le monde a changé, la société britannique aussi, mais la fascination pour ces bandes de supporters, à la fois violents et fraternels, demeure intacte. Si le projet respecte la rugosité et la sincérité du premier opus, cette suite pourrait bien renouer avec ce cinéma social britannique qui n’a jamais craint de montrer les failles de ses héros.
Le tournage est prévu pour 2026, avec une sortie probable en 2027. En attendant, les anciens fans de West Ham et les nostalgiques du “firm” peuvent déjà se préparer : Bovver est de retour, et la baston va reprendre.
A noter qu’un Hooligans 2 était déjà sorti en 2009, uniquement à la télévision, mais n’avait ni été produit, réalisé, ou joué (hormis Rose Mc Call) par les mêmes personnes que le film initial.
Crédit photo : DR
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