Nommé le 5 septembre dernier par Emmanuel Macron à la présidence du conseil d’administration de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) pour un mandat de trois ans, Guillaume Larrivé a annoncé sa démission le 16 octobre, dans un courrier adressé à l’Élysée.
L’ancien député Les Républicains y déplore « l’abandon de toute ambition de réduction de l’immigration (…) par le gouvernement ». Cette décision intervient, écrit-il, « à l’écoute de la déclaration de politique générale prononcée par le nouveau Premier ministre (…) et à la lecture du projet de loi de finances ».
Proche de Bruno Retailleau, le vice-président de LR avait accepté cette fonction « afin de contribuer à réduire l’immigration et promouvoir l’assimilation ». Mais il affirme aujourd’hui : « Je ne saurais me faire complice d’une politique que je désapprouve, en acceptant passivement d’obéir à des choix qui me paraissent profondément contraires à l’intérêt national ».
« Aucune rupture » et un risque de « chaos migratoire »
Dans sa lettre, Guillaume Larrivé regrette qu’« aucune rupture avec le carcan juridique et diplomatique qui empêche la France de réduire l’immigration ne sera décidée ». Il dénonce aussi l’absence d’« effort opérationnel sérieux » pour « baisser drastiquement le nombre de visas et augmenter significativement celui des expulsions », ainsi que l’abandon de « toute réforme rigoureuse (AME, conditionnalité des aides sociales) ».
Pour l’ancien parlementaire, « les premiers résultats étaient un encouragement à amplifier l’effort », mais il constate désormais que « toute ambition de réduction de l’immigration est désormais abandonnée ».
Il alerte enfin sur « le chaos migratoire qui ne fera que s’amplifier » si rien n’est fait pour endiguer les flux.
Guillaume Larrivé, ancien député et vice-président de LR : «Il faut mettre des plafonds d’immigration». pic.twitter.com/jTjAFHYtVD
— CNEWS (@CNEWS) October 17, 2025
Un geste politique contre une politique sans cap
Lors de sa déclaration de politique générale, Sébastien Lecornu a déclaré que la France devait « savoir accueillir » mais « aussi savoir dire non », en soulignant que l’exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF) devait devenir « une priorité ».
Mais pour Guillaume Larrivé, ces propos traduisent une contradiction entre le discours et l’action. Placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, l’OFII n’est qu’un opérateur administratif de la Direction générale des étrangers en France : son conseil d’administration n’a pas de pouvoir exécutif et ne se réunit que trois ou quatre fois par an.
En quittant ses fonctions à peine un mois après sa nomination, Guillaume Larrivé adresse un signal clair : il refuse de cautionner, selon ses propres termes, une politique « profondément contraire à l’intérêt national » et impuissante face à l’immigration de masse.
Je ne saurais être le complice d’une politique contraire à l’intérêt national. J’ai donc présenté au président de la République ma démission de la présidence de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. pic.twitter.com/X5xs1omXlt
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) October 16, 2025
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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