Dans un contexte de forte hausse des actes antichrétiens, une série de cambriolages d’églises frappe le nord du pays. Depuis juin, « le département de l’Aisne a connu un phénomène de vols, tentatives de vols et dégradations », a indiqué la préfecture.
Au total, une trentaine d’édifices religieux ont été visés dans l’Aisne, la Somme, la Marne, le Nord et même en Bretagne selon France Bleu Picardie. Les pilleurs fracturaient des portes de sacristies et des tabernacles pour dérober « des calices, ciboires, patènes, ostensoirs, châsses et autres objets de culte revêtant une forte valeur morale et religieuse », a précisé un communiqué du parquet de Laon.
Trois hommes ont été interpellés : deux suspects âgés de 28 et 34 ans, considérés comme les auteurs principaux, et un receleur présumé de 73 ans. Tous ont été déférés au parquet de Laon, placés sous contrôle judiciaire et seront jugés le 9 décembre.
« Lors des interpellations, de nombreux objets religieux » ont été retrouvés, « dont certains d’ores et déjà formellement identifiés comme provenant des vols », a précisé la préfecture de l’Aisne. Durant le « circuit d’écoulement », « certains ont été brisés ou fondus », selon le parquet.
Une dérive nationale : vols, profanations, vandalisme
Ces pillages s’ajoutent à une multiplication d’atteintes contre les lieux de culte chrétiens. Cet été, 27 églises ont été profanées dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, plusieurs dizaines de ciboires ayant été dérobés ; trois personnes ont été interpellées.
Entre janvier et juin 2025, 401 faits antichrétiens ont été recensés par le renseignement territorial, contre 354 sur la même période en 2024, soit + 13 %. Ces actes vont du vandalisme aux vols, en passant par les profanations ou les agressions physiques.
L’ancien ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait adressé début août un télégramme aux préfets pour renforcer la « protection des lieux de culte chrétiens », invoquant « un contexte d’augmentation » de ces faits et le « niveau élevé de la menace terroriste ».
Face à cette situation, 86 sénateurs, menés par Sylviane Noël, ont publié le 26 septembre une tribune appelant à la création d’un « dispositif national de signalement et d’accompagnement des victimes d’actes antichrétiens » et dénonçant « une indignation à géométrie variable ».
De Cousolre à Marseille : une hostilité désormais banalisée
Dans le Nord, six églises ont été visées en quatre jours ; à Cousolre, la messe du 12 octobre a été annulée après la « dégradation des tabernacles » et la disparition du « ciboire » et de l’ostensoir. Dans le Pas-de-Calais, la chapelle Notre-Dame Auxiliatrice de Busnes a été couverte de graffitis.
À Marseille, une fresque chrétienne de près de soixante-dix ans a été vandalisée : le mot « Christ » a été effacé et remplacé par « Gaza », formant l’inscription blasphématoire « Gaza est mort pour nos péchés ». L’élue Valérie Boyer a dénoncé « cette haine anti-chrétienne qui s’exprime impunément dans notre pays sous prétexte de politique étrangère ».
Ces atteintes (cambriolages, profanations ou détournements militants) traduisent une fragilisation du patrimoine spirituel français. Dans un silence médiatique presque total, elles interrogent sur la capacité de la République à protéger les racines chrétiennes de la France, héritage millénaire aujourd’hui menacé.
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