Malgré les pressions et les tentatives d’intimidation, les banquets du Canon français auront bien lieu en Ille-et-Vilaine les 7, 8 et 9 novembre.
Contre vents et marées, le Canon français n’a pas renoncé à lever son verre.
Après avoir été contraints d’abandonner le château des Pères à Piré-Chancé sous la pression d’une pétition anonyme et de quelques militants déterminés bien épaulés médiatiquement par la presse quotidienne régionale, les organisateurs ont trouvé refuge à Goven, au château de Blossac, en Ille-et-Vilaine.
L’événement, qui devait initialement être annulé, aura bien lieu, grâce à la décision courageuse du propriétaire des lieux, Christophe de La Rousserie, qui a refusé de céder à la peur et aux injonctions d’une minorité bruyante.
Un homme qui refuse la diabolisation
Le châtelain de Blossac n’a pas tardé à comprendre que la polémique autour du Canon français tenait moins à des faits qu’à des étiquettes.
On reprochait à l’un des investisseurs du projet, Pierre-Édouard Stérin, d’être « de droite », donc, par glissement idéologique, d’incarner le mal absolu aux yeux de certains milieux militants.
Ce procès d’intention, fondé sur une simple appartenance politique supposée, aurait suffi à faire reculer plus d’un établissement. Pas lui.
« On n’allait pas céder à un anathème sans fondement », explique le propriétaire, qui assume d’avoir choisi le discernement plutôt que la soumission.
Il raconte avoir prévenu ses voisins de la tenue de l’événement, et s’être heurté à un ou deux discours caricaturaux — on lui aurait même reproché la présence de saucisson et de vin au menu, assimilés à une “exclusion des musulmans”.
Une accusation absurde, symptomatique d’un climat de suspicion où la convivialité française devient suspecte dès qu’elle n’est pas estampillée conforme.
La machine médiatique, caisse de résonance d’une minorité
Ce qui aurait dû rester une querelle marginale a pris des proportions nationales à cause d’un emballement médiatique que rien ne justifiait.
Quelques dizaines de signataires ont suffi à déclencher une campagne d’intimidation, amplifiée par des relais militants et certaines rédactions friandes de “polémiques d’extrême droite”. Sans cette caisse de résonance, l’affaire aurait probablement fait long feu.
En réalité, aucune plainte, aucun trouble à l’ordre public, et encore moins d’incident religieux n’ont jamais été signalés lors des banquets du Canon français, où l’on célèbre avant tout la gastronomie, le chant et la camaraderie.
Mais dans une époque où tout ce qui évoque la tradition, le terroir ou le folklore devient suspect (Le Canon Français a aussi été raillé pour le fait que ces banquets ne ressemblaient en rien – ce qui est vrai – aux banquets traditionnels en Bretagne) , le simple fait de se retrouver autour d’un bon repas peut suffire à déclencher l’hystérie militante.
Le soutien de l’État et la fermeté du propriétaire
Le préfet d’Ille-et-Vilaine, sollicité par certains opposants pour interdire l’événement, a rappelé la légalité de cette initiative privée.
Les forces de l’ordre seront présentes, comme pour tout grand rassemblement, mais aucune mesure restrictive n’a été jugée nécessaire. Le Canon français collabore étroitement avec la préfecture afin d’assurer le bon déroulement de ses trois soirées festives, prévues les 7, 8 et 9 novembre.
Pour Christophe de La Rousserie, l’accueil de cet événement est aussi une manière de soutenir le patrimoine vivant. Le château de Blossac, durement touché par les inondations de janvier 2025, est encore en cours de restauration.
Les revenus issus de la location contribueront à sauvegarder ce joyau architectural du pays de Rennes, dont les parquets avaient littéralement flotté dans l’eau il y a quelques mois.
Pour les organisateurs, le Canon français n’est pas une tribune politique mais un hommage au goût, à la fraternité et à la culture
Derrière la caricature d’un “repas d’extrême droite” agitée par certains, il y a en réalité des centaines de convives, artisans, cuisiniers, musiciens et bénévoles attachés à une idée simple : faire vivre l’art de la table, sans honte ni culpabilité.
Ceux qui voudraient voir dans cette initiative un acte “provocateur” oublient qu’il s’agit avant tout de liberté d’association et de respect du pluralisme. Et qu’en refusant la censure d’une minorité militante, le château de Blossac a, lui aussi, servi la République au sens noble : celle de la liberté et du bon sens.
Dans un climat saturé de dénonciations et de procès médiatiques, la décision du propriétaire breton fait figure de leçon de courage tranquille. Il n’a pas cherché la confrontation, seulement la cohérence : accueillir un événement légal, festif et pacifique, au nom de la liberté et de la convivialité.
Loin des injonctions idéologiques, son geste rappelle que la Bretagne demeure une terre d’accueil, de bon sens et de résistance à la pensée unique.
Le Canon français, lui, pourra déboucher ses bouteilles et faire chanter ses tablées. Et peut-être, au fond, c’est cela que redoutent le plus les nouveaux inquisiteurs : voir un peuple rire, chanter et lever son verre sans permission.
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