Laurent Obertone et Marsault dénoncent une « chasse aux sorcières administrative » menée contre leur revue satirique, suspendue de l’agrément presse par la CPPAP après des plaintes de SOS Racisme et SOS Homophobie, pourtant classées sans suite.
Depuis plusieurs mois, le magazine La Furia, fondé par le journaliste et romancier Laurent Obertone et le dessinateur Marsault, fait l’objet d’un véritable harcèlement institutionnel, selon ses auteurs.
Sous prétexte de plaintes pour « racisme » et « homophobie » déposées par des associations militantes d’extrême gauche, la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) a retiré à la revue son agrément officiel, pourtant indispensable pour être diffusée dans les kiosques à tarif normal.
Problème : ces plaintes ont depuis été classées sans suite par la justice, faute d’infraction. Mais la décision administrative, elle, demeure. « Nos contenus auraient été jugés susceptibles de choquer le lecteur, explique Laurent Obertone. Voilà donc la nouvelle norme : il suffit de déranger pour être exclu du débat public. »
Une censure douce mais redoutable
La Furia n’est pas formellement interdite — ce qui aurait déclenché un tollé —, mais asphyxiée par voie bureaucratique.
Sans l’agrément CPPAP, le magazine perd l’accès au réseau de distribution classique, ainsi que les tarifs postaux et fiscaux réservés à la presse. « C’est une censure sournoise, commente Marsault. On ne nous interdit pas de publier, on nous empêche simplement d’exister. »
Les kiosques, désormais libres de refuser le titre, s’en détournent massivement.
Certains distributeurs, sous pression de courriers intimidants de SOS Racisme, auraient même retiré La Furia de leurs rayons par peur des polémiques.
Les grandes enseignes culturelles — comme Cultura, selon les auteurs — auraient reçu des consignes internes pour ne plus exposer le magazine.
Derrière cette mise au ban, les deux auteurs voient la main d’un État idéologisé et d’un appareil administratif verrouillé.
La présidente de la CPPAP, rappellent-ils, est conseillère d’État et membre du comité d’éthique de France Télévisions — « autant dire juge et partie dans un système où l’humour de droite est jugé intolérable ». « Ce n’est pas la justice qui nous condamne, mais une commission. Aucun juge, aucune infraction, seulement une opinion : notre humour ne plaît pas aux champions autoproclamés de la tolérance. »
La Furia avait pourtant été agréée en 2022, lors de son lancement. Ses seize premiers numéros avaient passé sans encombre les contrôles habituels.
Il aura suffi d’une lettre de délation pour qu’une administration politique décide, soudain, que le magazine ne convenait plus au « pluralisme » qu’elle prétend défendre.
Un humour « gaulois » devenu subversif
L’ironie de l’affaire, soulignent Obertone et Marsault, est que l’humour provocateur, autrefois apanage de la gauche, est désormais criminalisé lorsqu’il vient de droite. « Nous faisons ce que Charlie Hebdo faisait dans les années 1980, sauf que le pouvoir culturel a changé de camp, explique Marsault. Ce qui faisait rire hier vaut aujourd’hui interdiction. »
La Furia cultive un ton irrévérencieux, mêlant satire politique, caricatures, chroniques culturelles et dossiers de fond.
On y trouve autant de dessins caustiques que de textes signés par des auteurs identitaires ou anticonformistes.
L’objectif, selon ses fondateurs, est de réarmer les esprits : « On veut parler au Français moyen, celui qu’on abreuve de Netflix et de JT formatés. On veut lui dire : “Réveille-toi, regarde le réel.” »
La contre-attaque : le soutien des lecteurs
Face à cette mise au ban administrative, La Furia appelle à la mobilisation de ses lecteurs. « Nous ne dépendons d’aucun milliardaire, d’aucune subvention. Notre survie repose sur les abonnements, explique Obertone. Soit les lecteurs nous soutiennent, soit nous disparaissons. »
L’appel semble porter : de nombreux soutiens ont afflué, signe d’une solidarité réelle entre médias dissidents.
Mais le magazine reste menacé : le recours devant le tribunal administratif pourrait ne pas être examiné avant deux ans. « Le but est clair : nous faire mourir à petit feu. »
L’affaire La Furia illustre la manière dont l’État et certaines associations militantes cherchent à resserrer le périmètre du dicible.
Sous couvert de « lutte contre la haine », c’est tout un pan de la satire non conforme qui se voit expulsé de l’espace public. « Aujourd’hui, ils censurent La Furia. Demain, ce sera un autre média, puis un écrivain, puis un citoyen ordinaire, avertit Marsault. Chacun son tour. »
Les fondateurs se disent pourtant optimistes : « À chaque tentative de censure, la riposte est plus forte. Nous avons choisi d’en rire, car c’est encore la meilleure façon de résister. »
Pour soutenir La Furia : https://lafuria.fr
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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