Le 1er juillet 2025, à Rennes, une femme de 78 ans a été violemment agressée alors qu’elle s’était assise sur un banc rue du Gast, dans le quartier « prioritaire » de Maurepas. L’homme, Rachid Tafasca, 38 ans, dissimulant son visage sous une casquette et une capuche, a sorti une bombe lacrymogène avant d’asperger sa victime et de tenter de lui arracher son sac en bandoulière. Ne parvenant pas à s’en emparer, il l’a jetée au sol et l’a traînée sur plusieurs mètres.
« J’ai hurlé de toutes mes forces », a raconté la victime à l’audience du 23 octobre devant le tribunal judiciaire de Rennes. Des passants, eux aussi gazés, ont accouru avant que l’agresseur ne s’enfuie avec le sac, retrouvé un peu plus loin sans le portefeuille. La septuagénaire, couverte d’hématomes et souffrant d’une fracture à la main, a expliqué « faire des cauchemars » depuis les faits.
Déjà condamné deux fois pour violences, Rachid Tafasca, coffreur dans le bâtiment, a reconnu une addiction au crack et à l’alcool mais nié l’agression, évoquant un autre auteur. Pourtant, son ADN a été retrouvé sur les lanières du sac, et plusieurs témoins l’ont formellement identifié selon le quotidien Ouest-France.
« Les faits, commis en pleine rue sur une personne vulnérable, sont d’une brutalité intolérable », a déclaré la procureure, qui avait requis cinq ans de prison. L’homme a été finalement condamné à deux ans ferme avec incarcération immédiate et interdiction de port d’arme pendant cinq ans.
À Rennes, un climat d’insécurité de plus en plus préoccupant
Cette agression intervient dans un contexte sécuritaire alarmant à Rennes. Quelques jours auparavant, plusieurs commerçants du quartier Villejean, sur la dalle Kennedy, avaient reçu une lettre d’intimidation exigeant de l’argent pour leur « protection ». Le courrier, signé d’un prétendu « cartel V », précisait que la contribution « n’est pas une option » et serait collectée « tous les dimanches ».
Selon le procureur Frédéric Teillet, deux mineurs de 16 et 17 ans, arrêtés alors qu’ils distribuaient ces enveloppes, ont affirmé ne pas connaître le contenu. « Les investigations visent à identifier le ou les donneurs d’ordre », avait-il indiqué à France Bleu Armorique.
« Ce qui se passe à Villejean marque souvent le basculement d’un quartier sous emprise mafieuse : c’est le symptôme d’une perte de contrôle », dénonçait pour sa part Charles Compagnon, élu d’opposition au conseil municipal de Rennes.
Trafic, armes et violences : la dérive d’une métropole
La tentative d’extorsion de Villejean s’ajoute à d’autres épisodes récents : le 17 avril 2025, une fusillade à la kalachnikov éclatait devant un restaurant Subway du même quartier, faisant quatre blessés sur fond de règlement de comptes liés au trafic de drogue.
Ces affaires traduisent une dégradation profonde de la sécurité publique dans la capitale d’Ille-et-Vilaine. Entre trafics, armes de guerre, racket et agressions de rue, la ville voit s’installer un climat de peur durable. L’affaire de Maurepas, au-delà de son horreur individuelle, illustre l’affaiblissement de l’autorité de l’État face à une violence de plus en plus banalisée dans certains quartiers de Rennes.
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