Raphaël Arnault, le héraut de la France insoumise, crache au visage des victimes de l’islam radical et du Bataclan

Il pleuvait ce matin-là, une pluie fine et serrée qui efface les horizons. J’avais quitté le hameau de Lehan, et marché sur le cordon dunaire qui protège Lechiagat de la mer, humant à plein poumons l’air vif de la mer avec ce fumet de goémon en décomposition qui fait tout l’attrait de cette promenade. Arrivé au bar des Brisants, les jeunes retraités en cirés jaunes qui ont remplacé les marins, parlaient de leurs vacances aux Maldives tandis que, sur l’écran de mon téléphone, s’étalait la nouvelle du jour : un député de la République, Raphaël Arnault, injuriait sur les réseaux sociaux le père d’une victime du Bataclan. Un homme endeuillé, Patrick Jardin, qui depuis dix ans porte le visage de sa fille comme un fardeau et une prière. Les odeurs d’océan étaient remplacés par des relents de sentine.

Arnault n’est pas un inconnu. Il vient de cette mouvance qu’on appelait jadis l’ultragauche, et qui s’intitule aujourd’hui, par ruse sémantique, « antifasciste ». Fiché S, ancien meneur de la Jeune Garde, une organisation accusée de violences  mais jamais dissoute, il est désormais député sous les couleurs de La France insoumise. De la rue à l’hémicycle, le passage fut sans transition : même ton, même haine, même goût pour la brutalité. Ce militant, jadis vu casque à la main et regards d’acier dans les cortèges, vocifère désormais sous les lambris du Palais Bourbon, persuadé d’avoir changé de monde alors qu’il n’a fait que changer d’arme.

Les journaux détaillent son parcours : les bagarres de Lyon, les coups portés à des opposants, les menaces proférées contre des étudiants de Génération Z ou des militants. Condamné pour violences, faisant l’objet de plaintes pour menaces de mort, il incarne cette étrange perversion du langage républicain : la vertu brandie comme un poing. À ceux qu’il nomme « fascistes », il promet la mort ; à ceux qui s’en indignent, il oppose la morale du combat. Cette dialectique est ancienne : elle justifie tout, au nom du Bien.

Le plus stupéfiant n’est pas qu’un tel homme siège à l’Assemblée : c’est que tant d’esprits s’y soient accoutumés. Jadis, on eût parlé d’un scandale d’État. Aujourd’hui, on hausse les épaules : le mot « antifasciste » suffit à tout blanchir. La violence de gauche, lorsqu’elle se pare de compassion, devient pédagogie ; celle de droite, crime inexpiable. Ainsi vont les deux poids, deux mesures d’une République qui ne sait plus reconnaître ses enfants.

Que vaut encore la morale publique quand un député peut écrire, à propos de ses adversaires : « On va tous vous dézinguer » ? Le verbe n’est pas une métaphore : il sort d’une bouche qui connut la rue, le pavé, les poings serrés. Et ce verbe-là, chargé de haine, a résonné jusque dans l’hémicycle. Voilà donc la démocratie française : une agora où l’on s’invective comme sur un trottoir.

Le cas Arnault n’est pas une anecdote ; il est un symptôme. Celui d’un pays qui tolère que la violence militante se travestisse en vertu civique. Sous prétexte de « lutte contre le fascisme », on légitime les coups, les menaces, les injures. Ce sont les mêmes mains qui autrefois jetaient des pavés et qui aujourd’hui signent des amendements. À l’Assemblée comme dans la rue, c’est la même mécanique de haine, le même refus du débat, la même ivresse de pureté.

La France insoumise, en l’accueillant, savait parfaitement ce qu’elle faisait. Elle voulait un symbole : l’entrée du poing dans le temple de la parole. Le geste n’est pas seulement provocateur, il est révélateur : la gauche radicale n’a plus confiance dans la discussion, elle croit à la force. Elle ne gouvernera pas par les lois, mais par l’intimidation morale et physique. Cette mutation-là, Carl Schmitt l’avait vue venir : la politique moderne, disait-il, se fonde sur la désignation de l’ennemi. Or, Arnault n’a pas d’adversaires ; il n’a que des ennemis.

Qu’un tel homme ose s’en prendre à Patrick Jardin, père d’une victime du Bataclan, dit tout de la dégénérescence morale de ce camp. Dix ans après les attentats islamistes, les coupables sont morts, mais leurs ombres prospèrent : on insulte les survivants au nom de la tolérance, on réécrit la souffrance au nom du progrès. Le père endeuillé, l’homme brisé, devient « fasciste » parce qu’il refuse l’oubli. On lui répond par la haine et l’ironie, comme à un témoin trop gênant.

Cette inhumanité, Zemmour l’a nommée : c’est celle de la comédie antifasciste, où la violence s’excuse d’elle-même parce qu’elle se croit vertueuse. Et la presse, une fois encore, regarde ailleurs. On dissèque les mots, on commente les tweets, mais on ne pose pas la seule question qui vaille : comment un militant au passé de casseur, fiché par les services de renseignement, a-t-il pu devenir député de la République ? Par quelle abdication du jugement collectif ?

La réponse tient peut-être dans le vertige moral où se trouve la France. Notre voisin confond la faiblesse avec la bonté, et la violence idéologique avec le courage. Le Parlement, jadis sanctuaire de la parole, devient un ring. Et la République, épuisée, tolère ses bourreaux au nom de la diversité des opinions.

Dans la lumière du matin, en sortant du bar des Brisants, je me suis faufilé au pied de l’ancien phare pour regarder la mer grise battre la digue. Un vieux pêcheur m’a dit un jour : « Quand on refuse de voir les rochers, c’est toujours le bateau qui paie. » Il avait raison. Le commandant qui nie les brisants condamne son navire. Et la France, aujourd’hui, vogue vers ses propres récifs, conduite par des hommes qui confondent la haine et la vertu.

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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3 réponses à “Raphaël Arnault, le héraut de la France insoumise, crache au visage des victimes de l’islam radical et du Bataclan”

  1. guillemot dit :

    En France, un casier judiciaire long comme le bras n’empêche pas d’être élu. C’est la porte ouverte à toutes les dérives ; voir avec ce personnage

  2. Alamut dit :

    L' »antifascisme » est un masque pour cacher les crimes du communisme. Nous, nous n’oublions pas les 100 millions de morts pour imposer une utopie absurde. Quand on a compris cela, on sait qui sont ces gens, et on comprend leur nature profondément totalitaire.

  3. LJJ dit :

    Il faut éjecter cet ennemi des FRANCAIS et parachuter cette merde vers ses amis islamistes avec sac à dos au-dessus de gaza …..

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