Les Néerlandais votent ce mercredi 29 octobre pour des élections législatives anticipées, convoquées après l’éclatement de la dernière coalition sur fond de désaccords autour de la politique migratoire. Le pays, gouverné depuis deux ans par un cabinet technocratique conduit par Dick Schoof, se retrouve de nouveau face à une forte fragmentation politique. Dans un climat social tendu, l’immigration et la crise du logement se sont imposées comme les deux thèmes dominants d’une campagne courte mais polarisée.
Selon l’Associated Press, ces élections ont été provoquées après que « le député anti-islam Geert Wilders a fait tomber la dernière coalition quadripartite dans un conflit sur la répression de l’immigration ». Quinze partis sont en lice pour 150 sièges, mais quatre se détachent : le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, le bloc travailliste-écologiste dirigé par Frans Timmermans, le parti libéral D66 de Rob Jetten et les chrétiens-démocrates du CDA d’Henri Bontenbal.
Geert Wilders en tête mais isolé politiquement
Les sondages publiés la veille du scrutin placent le PVV de Geert Wilders en tête des intentions de vote, sans majorité absolue. Dans un système de représentation proportionnelle, aucun parti ne peut gouverner seul. Plusieurs formations ont d’ores et déjà exclu toute alliance avec Geert Wilders, jugé « peu fiable » depuis la chute du précédent gouvernement.
L’agence Reuters résume l’enjeu : « Les électeurs doivent choisir entre renforcer le chef de file d’extrême droite Geert Wilders pour stopper l’immigration, ou se tourner vers ses rivaux centristes pour résoudre la crise du logement et de la sécurité. » Si Geert Wilders relie directement pénurie de logements et afflux migratoire, ses adversaires défendent une politique combinant contrôle accru des frontières et accueil des « réfugiés ».
Le chef centriste Rob Jetten (D66) a résumé cette ligne lors du dernier débat télévisé : « Les électeurs peuvent choisir d’écouter encore vingt ans votre haine grincheuse, ou choisir une énergie positive pour résoudre les problèmes ». Chacun se fera son avis…
Immigration et logement, un vote à forte portée symbolique
Pour une grande partie de l’opinion néerlandaise, la maîtrise des flux migratoires conditionne désormais la stabilité du pays. L’Associated Press note que la campagne a été « marquée par des violences lors d’un récent rassemblement anti-immigration à La Haye et par des manifestations contre les nouveaux centres d’accueil pour demandeurs d’asile ».
Les tractations pour former une coalition pourraient durer plusieurs semaines. Entre crise du logement, pouvoir d’achat fragilisé et angoisse identitaire, ce scrutin agit comme un véritable baromètre de l’Europe du Nord, dans un pays désormais profondément divisé sur la question migratoire.
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