Le myélome, ou myélome multiple (aussi appelé maladie de Kahler) est un cancer de la moelle osseuse qui touche les plasmocytes, cellules du système immunitaire chargées de produire les anticorps. Leur multiplication excessive détruit progressivement l’os et peut provoquer des atteintes rénales. Ce cancer est aujourd’hui incurable, mais l’espérance de vie « s’est nettement améliorée ces dernières années », précisait CNews le 2 novembre.
En France, on dénombre environ 5 500 nouveaux cas par an, selon l’Institut national du cancer cité par le site Medisite le 25 novembre 2022. La maladie représente 10 à 12 % des cancers du sang et touche principalement les personnes âgées, avec un âge moyen de diagnostic de 70 ans chez les hommes et 74 ans chez les femmes. Toutefois, « près de 3 % des cas sont diagnostiqués avant 40 ans », souligne l’INCa. Environ 20 % des patients sont asymptomatiques au moment du diagnostic, souvent découvert par hasard lors d’un bilan sanguin ou d’une radiographie.
Des signes révélateurs : douleurs, fatigue, troubles rénaux
La Fondation ARC décrit les quatre principaux critères du diagnostic, résumés sous l’acronyme CRAB :
– C pour Calcium : un excès de calcium dans le sang (hypercalcémie) provoque fatigue, nausées et troubles cardiaques ;
– R pour Rein : une altération du fonctionnement rénal liée à l’accumulation de protéines et de calcium ;
– A pour Anémie : une fatigue intense, un essoufflement et parfois des vertiges ;
– B pour Bone (os) : des douleurs et fractures liées à la fragilisation du squelette.
Selon Myeloma UK, jusqu’à 70 % des personnes atteintes souffrent de douleurs osseuses, souvent dans le bas du dos ou les côtes. Ces douleurs, parfois attribuées à tort à l’arthrose ou à une lombalgie, peuvent retarder le diagnostic. D’autres signes doivent alerter : fatigue persistante, infections répétées, essoufflement, ou encore troubles urinaires liés à une insuffisance rénale.
Face à ces symptômes, les spécialistes recommandent une consultation rapide. Le diagnostic repose sur un bilan sanguin (recherche d’un pic monoclonal), des examens d’imagerie (IRM ou scanner osseux) et un myélogramme (prélèvement de moelle osseuse au niveau du sternum ou de la crête iliaque).
Une maladie mieux maîtrisée grâce aux progrès thérapeutiques
Le myélome multiple reste une maladie chronique et évolutive, mais les traitements ont considérablement progressé. Les prises en charge reposent aujourd’hui sur des thérapies ciblées, associées à la chimiothérapie et à l’immunothérapie, encore en développement.
Deux marqueurs pronostiques guident la stratégie médicale : le taux de β-2 microglobuline, indicateur de l’agressivité du cancer, et certaines anomalies chromosomiques, comme la délétion du chromosome 17, associée à une forme plus sévère.
Grâce à ces avancées, de nombreux patients vivent désormais plusieurs années avec la maladie. Reste que le myélome demeure trop souvent diagnostiqué tardivement. Comme le rappellent les oncologues, toute douleur osseuse persistante et inexpliquée, associée à une fatigue anormale ou à une baisse des globules rouges, doit conduire à consulter un médecin. Car dans ce cancer discret, la vigilance reste la première des préventions.
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