Deux récents dossiers judiciaires distincts mettent en lumière l’ampleur des fraudes économiques et du détournement de biens en Île-de-France. Dans le Val-de-Marne, deux frères pakistanais sont soupçonnés d’avoir monté une escroquerie bancaire de plusieurs dizaines de millions d’euros. En Seine-et-Marne, un couple d’anciens salariés est accusé d’avoir volé pour 2,3 millions d’euros de médicaments anticancéreux.
Une fraude d’ampleur et un risque de fuite à l’étranger
À Villeneuve-Saint-Georges, Ahsan X. et Ehsan X., deux frères pakistanais associés au sein d’une SCI, ont été mis en examen pour « escroquerie », « blanchiment » et « aide au séjour irrégulier d’étrangers en France », « le tout en bande organisée », selon un article du média Actu Paris publié le 9 novembre. Le préjudice estimé atteint plusieurs dizaines de millions d’euros. Selon la conseillère chargée du dossier, « de faux documents » auraient été « destinés à faire des escroqueries bancaires ». Les deux frères travaillaient « auprès de la communauté pakistanaise ».
Les avocats des mis en examen ont sollicité leur remise en liberté, invoquant des conditions de détention « extrêmement difficiles » et une volonté de « manifestation de la vérité ». L’un d’eux « reconnaît sa participation pure et simple » aux faits. L’avocat général s’est opposé à toute libération, estimant que le risque de « réitération des faits » était « patent » et que les intéressés « pourraient être tentés de prendre la fuite » à l’étranger. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lyon a confirmé la prolongation de leur détention provisoire.
Seine-et-Marne : 2,3 millions d’euros d’anticancéreux dérobés
À Chanteloup-en-Brie, un couple de 31 et 32 ans a été mis en examen pour « vol en bande organisée » et « association de malfaiteurs » après le détournement présumé de 2,3 millions d’euros de médicaments anticancéreux entre février et octobre 2025. Comme l’a rapporté le journal Le Parisien le 6 novembre, ces anciens salariés d’un entrepôt de logistique sont soupçonnés d’avoir mis au point un procédé où « leur méthode était parfaitement rodée » : une employée déposait un carton vide dans une zone précise, puis son complice substituait une caisse de médicaments en chambre froide avant de la faire sortir discrètement.
Selon le titre de presse, les produits volés étaient « ensuite écoulés par des réseaux à l’étranger, notamment en Afrique ou dans les pays qui n’ont pas les moyens financiers de fournir ces produits ». Le quotidien souligne que « depuis environ six ans », les vols de ce type augmentent, un flacon de 4 ml pouvant valoir « 2 400 euros » selon le fabricant Merck-MSD.
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