À peine la taxe foncière 2025 réglée, une nouvelle hausse se profile déjà. Selon une information rapportée par le journal Les Échos le 18 novembre, Bercy a décidé de « réévaluer de façon automatique la taxe foncière de 7,4 millions de logements, pour une hausse moyenne de 63 euros ». Le journal économique La Tribune confirme que cette opération devrait rapporter « 466 millions d’euros dans les caisses des collectivités locales ».
La Direction générale des finances publiques (DGFiP) a constaté que, pour « près de 7,4 millions de logements en métropole, un de ces éléments de confort ne figure pas dans les données, alors qu’ils sont aujourd’hui très largement répandus ». Ces éléments (eau, électricité, baignoire, douche, WC, lavabo, chauffage ou climatisation) entreront donc automatiquement dans le calcul : « la présence d’eau courante […] engendre une hausse artificielle de 4 m² », une baignoire 5 m², une douche 4 m², un WC ou un lavabo 3 m² chacun, et la climatisation 2 m² par pièce. La réévaluation sera effectuée sans demande de nouvelle déclaration au propriétaire.
Encore une charge pour les ménages
Selon Les Échos, les bases augmenteront en moyenne de 0,88 %, mais de façon très inégale : « plus de 60 % des habitations vont être réévaluées en Haute-Corse, 45 % en Corse-du-Sud et 25 % à Paris, contre seulement 10 % […] en Isère ». Les propriétaires les plus touchés recevront un message dans leur espace sécurisé en juin 2026.
Le cabinet du ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, présente cette décision comme « une question d’efficacité et d’équité de l’impôt » pour « que chacun paie selon le type de logement qu’il détient ». Mais Frédéric Scalbert, secrétaire général de la CGT Finances publiques, dénonce que « le gouvernement spécule sur des éléments de confort sans en avoir la preuve » et juge « très parisien » de considérer que tous les logements disposent des mêmes équipements, regrettant que « cette hausse […] puisse impacter des petits revenus ».
Une fiscalité vieillissante qui accentue les tensions
La DGFiP précise que les propriétaires non équipés « pourront tout à fait contester leur imposition ». Cette mise à jour révèle l’obsolescence de l’évaluation cadastrale, encore fondée sur « une évaluation du marché locatif datant de… 1970 » selon La Tribune. La réforme prévue en 2028, possiblement repoussée à 2031, est qualifiée de « bombe à retardement » par l’avocate fiscaliste Manon Bellin dans Les Échos.
En attendant, cette hausse imposée en silence alourdit une facture déjà écrasante pour les propriétaires, souvent pris pour variable d’ajustement d’un système fiscal vieillissant.
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