Cinq interpellations, des saisies de stupéfiants et une détention provisoire : une vaste opération de gendarmerie a permis de mettre un coup d’arrêt à un trafic actif dans le nord du Finistère.
La lutte contre les stupéfiants se poursuit dans le nord du Finistère. Début décembre, une opération d’envergure a permis aux forces de l’ordre de démanteler un réseau de trafiquants opérant dans le secteur du Haut-Léon, avec des ramifications jusqu’à Brest. À l’origine de cette affaire : un jeune homme de 19 ans, originaire de la cité du Ponant, soupçonné d’avoir coordonné l’approvisionnement de plusieurs communes du secteur, notamment Landivisiau, Morlaix, Carantec ou encore Saint-Pol-de-Léon.
Une enquête de longue haleine
Les investigations ont démarré en juillet dernier, après des signalements faisant état d’un trafic structuré dans la région. Grâce au travail des gendarmes de la communauté de brigades de Saint-Pol-de-Léon, appuyés par le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Plourin-lès-Morlaix et le Groupe d’investigations cynophile de Châteaulin, les enquêteurs ont pu identifier plusieurs acteurs impliqués dans la revente de cocaïne et de cannabis.
Le 1er décembre, cinq personnes ont été interpellées simultanément lors d’une série de perquisitions menées dans plusieurs communes : Brest, Morlaix, Carantec, Lannion, Saint-Pol-de-Léon ou encore Landivisiau. Parmi les personnes arrêtées : le jeune brestois soupçonné d’être le chef du réseau, un homme d’une cinquantaine d’années et une femme de 40 ans, tous deux domiciliés dans le Haut-Léon, ainsi que deux autres individus.
Au terme de leur garde à vue – qui a duré 96 heures pour les principaux mis en cause – trois des cinq interpellés ont été déférés au parquet de Brest en vue d’une comparution immédiate. Faute de place à l’audience, leur procès a été renvoyé au 20 janvier 2026. D’ici là, le jeune homme de 19 ans a été incarcéré, tandis que ses deux complices placés sous contrôle judiciaire devront répondre de leurs actes devant la justice.
Les deux autres interpellés, quant à eux, ont été remis en liberté après 48 heures de garde à vue. Ils sont convoqués prochainement dans le cadre d’une procédure simplifiée (COPJ – convocation par officier de police judiciaire).
Le bilan des saisies : 104 grammes de cocaïne, 191 grammes de résine de cannabis, deux véhicules, 700 euros en liquide – dont une partie en faux billets – ont été récupérés par les gendarmes. L’usage de chiens renifleurs s’est avéré décisif pour détecter les cachettes lors des perquisitions.
Par ailleurs, neuf consommateurs identifiés durant l’enquête ont été entendus. Trois d’entre eux ont été sanctionnés par composition pénale et six ont écopé d’une ordonnance pénale.
Cette opération démontre à nouveau la persistance du trafic de drogue jusque dans les zones périurbaines et rurales de Bretagne. Elle met également en lumière l’engagement des forces de l’ordre à démanteler les réseaux, quels que soient leur taille ou leur degré d’organisation. Reste désormais à la Justice à suivre…ou aux autorités à donner d’autres moyens plus radicaux pour lutter contre les dealers.
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