Dix ans. C’est le temps qu’a passé l’association Wanted Pedo à accompagner des familles confrontées à la pédocriminalité en France. Dix ans d’écoute, de soutien juridique, d’enquêtes, et surtout d’exposition médiatique pour des dossiers trop souvent étouffés ou minimisés. Son fondateur, Maxime, et la psychologue clinicienne Lilou, étaient récemment invités sur TV Libertés pour présenter leur premier ouvrage : La guerre contre nos enfants.
Ce livre ambitionne d’être un manuel de prévention pour les parents et de compréhension pour les citoyens. Car selon l’association, la pédocriminalité ne serait pas seulement un ensemble de crimes individuels, mais l’expression d’un glissement profond de la société, où certaines idéologies et pratiques éducatives ont progressivement fragilisé les enfants.
Dix années d’accompagnement et un constat : les familles sont trop souvent abandonnées
Wanted Pedo affirme avoir accompagné des centaines de familles. Au fil des affaires, le même scénario : délais judiciaires interminables, plaintes classées sans suite, décisions incompréhensibles, et parfois même des décisions amenant à remettre l’enfant à l’agresseur présumé.
Pour l’association, ce sont moins des « dysfonctionnements isolés » que les symptômes d’un système où la parole de l’enfant reste fragile, facilement discréditée, et où certains outils psychologiques — contestés — sont mobilisés pour relativiser ou invalider les témoignages.
Maxime s’indigne : la justice entend davantage les arguments de l’adulte mis en cause que la peur de l’enfant ou l’inquiétude du parent. Une situation qui, selon lui, nourrit la défiance et crée un sentiment d’abandon.
L’association met en cause plusieurs éléments :
- l’hypersexualisation précoce via les médias et les réseaux ;
- des programmes éducatifs introduisant la question de la sexualité trop tôt ;
- l’influence persistante d’auteurs comme Alfred Kinsey ;
- la confusion autour du consentement des mineurs.
Wanted Pedo rappelle que la sexualité n’est pas qu’un acte, mais aussi une construction psychique qui demande du temps, du repère et de la protection. Une intrusion trop précoce crée, selon la psychologue Lilou, de la confusion et peut rendre l’enfant plus vulnérable aux prédateurs.
Le livre : comprendre pour protéger
La guerre contre nos enfants ne se limite pas à dénoncer. L’ouvrage propose :
- des repères pour repérer les signaux d’alerte ;
- des conseils pour accompagner un enfant ;
- des pistes pour ne pas être démuni face à la machine judiciaire ;
- une lecture des phénomènes sociaux qui favorisent la banalisation ou la minimisation.
L’objectif affiché est clair : former des parents vigilants, encourager la dénonciation, et replacer la protection de l’enfance au cœur des priorités politiques.
Ce que Wanted Pedo expose dépasse le seul registre criminel :
- il s’agit d’une critique de l’évolution culturelle ;
- d’une dénonciation de la fragilisation de la cellule familiale ;
- et d’un appel à la prise de conscience collective.
La protection de l’enfance ne peut, selon eux, être abandonnée ni aux seuls experts ni à des institutions qu’ils jugent parfois dépassées. Elle doit redevenir une responsabilité familiale, communautaire, citoyenne.
À travers ce livre et cette intervention, Wanted Pedo pose une question dérangeante mais centrale :
comment une société se prétendant avancée peut-elle accepter que des mineurs restent si faiblement protégés ?
Pour l’association, la réponse ne viendra pas uniquement de lois supplémentaires.
Elle dépendra d’abord du courage de témoigner, de la solidarité entre familles, et du refus de banaliser l’inacceptable.
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