Le président salvadorien Nayib Bukele a vivement réagi aux critiques internationales visant la méga-prison de haute sécurité du Salvador, le Cecot (Centre de confinement du terrorisme). Accusé par plusieurs ONG et responsables politiques occidentaux de tolérer des violations des droits humains, le chef de l’État a choisi la provocation assumée pour répondre à ce qu’il considère comme des accusations infondées.
La polémique a été relancée après les déclarations de l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, qui a qualifié l’établissement de « brutal ». Sur le réseau X, Nayib Bukele a répondu sans détour : « Si vous êtes convaincue que des actes de torture sont commis au Cecot, le Salvador est prêt à coopérer pleinement ». Il a ensuite formulé une proposition ironique qui a suscité un large écho médiatique : « Nous sommes prêts à libérer l’intégralité de notre population carcérale (y compris tous les chefs de gangs et tous ceux qualifiés de « prisonniers politiques ») vers tout pays disposé à les accueillir. La seule condition est simple : il faut que ce soit tout le monde ».
Une riposte ironique face aux accusations d’ONG
Les conditions de détention au Cecot sont scrutées depuis que la chaîne américaine CBS a bloqué la diffusion d’un reportage consacré aux expulsions de migrants vers cette prison, ouverte en janvier 2023 sous l’impulsion de Nayib Bukele. Des organisations comme Human Rights Watch ou Cristosal affirment que des migrants vénézuéliens y auraient subi des violences, évoquant l’isolement, le manque de nourriture et des passages à tabac.
Face à ces accusations, le président salvadorien a poursuivi son trait d’ironie. « Cela aiderait grandement les journalistes et vos ONG préférées, qui auraient alors des milliers d’anciens détenus disponibles pour des interviews, ce qui faciliterait grandement la recherche de points de vue critiques supplémentaires visant le gouvernement salvadorien (ou disposées à confirmer les conclusions déjà attendues) », a-t-il déclaré.
Madam Secretary Hillary Clinton,
If you are convinced that torture is taking place at CECOT, El Salvador is ready to cooperate fully.
We are willing to release our entire prison population (including all gang leaders and all those described as “political prisoners”) to any… https://t.co/GKHMUgeZeO
— Nayib Bukele (@nayibbukele) December 23, 2025
Une stratégie assumée contre les gangs
Nayib Bukele revendique une ligne de fermeté totale face à la criminalité. « Nous continuerons de donner la priorité aux droits humains des millions de Salvadoriens qui vivent aujourd’hui libres de la tyrannie des gangs », a-t-il affirmé. Depuis l’instauration de l’état d’urgence en mars 2022, plus de 90 000 personnes ont été arrêtées dans le cadre de la lutte contre les gangs, selon des chiffres officiels relayés par France 24. Le gouvernement salvadorien tient ces organisations criminelles pour responsables de la violence ayant causé environ 200 000 morts au cours des 30 dernières années.
En place depuis 2019, Nayib Bukele demeure populaire dans son pays en raison de cette politique sécuritaire, qu’il continue de défendre face aux critiques internationales, convaincu qu’elle a permis de briser l’emprise des gangs sur la société salvadorienne.
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