L’année 2025 aura marqué un tournant inquiétant pour l’univers des cryptomonnaies. Contrairement aux idées reçues, les plus grandes pertes ne sont plus dues à des failles techniques sophistiquées, mais à une arme bien plus redoutable : la manipulation humaine. Conversations piégées, faux profils, messages anxiogènes ou trop séduisants… Les escrocs n’ont plus besoin de forcer les portes numériques : ils sont invités à entrer.
Des milliards envolés par la seule manipulation
Selon les données compilées par des analystes spécialisés de la blockchain, plus de 3,4 milliards de dollars ont été dérobés dans l’écosystème crypto en 2025, une large part via des techniques dites de social engineering. Ces attaques ne reposent pas sur des bugs complexes, mais sur la capacité à tromper, rassurer ou affoler leurs cibles.
Le scénario est désormais classique : un message crédible, un faux collaborateur, une urgence simulée… et l’utilisateur finit par signer une transaction, transmettre une clé ou cliquer sur un lien malveillant. En quelques secondes, les fonds disparaissent.
L’humain, maillon faible du système
Cette évolution révèle une réalité dérangeante : la sécurité ne se joue plus seulement dans le code, mais dans le comportement des utilisateurs. La peur de rater une opportunité (FOMO), la pression de l’urgence ou la confiance mal placée constituent autant de brèches psychologiques exploitées par des réseaux de plus en plus professionnels.
Les experts constatent que ces attaques ciblent aussi bien les particuliers que les développeurs ou les employés d’entreprises crypto. Fuites d’identifiants, tests de recrutement bidon, faux appels vidéo : tout est bon pour obtenir un accès indirect à des portefeuilles ou à des infrastructures sensibles.
L’intelligence artificielle change la donne
L’essor de l’intelligence artificielle ajoute une couche supplémentaire de danger. Des deepfakes vidéo ou vocaux sont désormais utilisés pour imiter des dirigeants, des collègues ou des partenaires de confiance. Certaines tentatives récentes ont même impliqué de faux entretiens en visioconférence, conçus pour paraître parfaitement authentiques.
Ces attaques deviennent de plus en plus personnalisées, contextuelles et difficiles à détecter, y compris pour des professionnels aguerris. La frontière entre le vrai et le faux se brouille, rendant obsolètes certaines règles de prudence basiques.
Vers une nouvelle culture de la méfiance
Face à cette menace, les spécialistes insistent sur un changement de paradigme. Il ne s’agit plus seulement d’empiler des outils techniques, mais de réduire les points de confiance humaine. Automatiser certaines vérifications, segmenter les accès, compartimenter les infrastructures et multiplier les contrôles indépendants deviennent des réflexes indispensables.
Pour les particuliers, les recommandations restent simples mais essentielles :
– utiliser des portefeuilles matériels,
– ne jamais divulguer sa phrase de récupération,
– vérifier systématiquement l’identité d’un interlocuteur par plusieurs canaux,
– se méfier de tout message non sollicité, même bien formulé.
Quand le virtuel déborde dans le réel
Autre phénomène préoccupant : la montée des agressions physiques ciblant des détenteurs de cryptomonnaies. Si elles restent marginales, ces attaques rappellent que l’exposition publique de sa richesse numérique peut avoir des conséquences bien concrètes. Discrétion, protection des données personnelles et anonymat redeviennent des enjeux de sécurité à part entière.
Dans cet environnement, une règle demeure absolue : aucune entreprise légitime ne demandera jamais vos clés privées ou vos identifiants. Le jour où c’est le cas, l’arnaque a déjà commencé.
À mesure que les technologies progressent, les escroqueries gagnent en sophistication. Plus que jamais, la défense repose sur une vigilance constante, une forme de scepticisme méthodique et la compréhension que, dans le monde des cryptomonnaies, le premier rempart n’est pas un pare-feu, mais l’esprit humain.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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