Une enquête a été ouverte après l’agression, samedi 27 décembre au matin, d’un sacristain dans l’église de la Madeleine, dans le VIIIᵉ arrondissement de Paris. Les faits se sont produits aux alentours de 10h30, selon la préfecture de police et le parquet de Paris cités par Le Parisien.
Le sacristain a surpris un individu qui mangeait à l’intérieur de l’édifice religieux. Alors qu’il lui demandait d’arrêter ou de quitter les lieux, l’homme est devenu agressif. Selon les éléments communiqués par une source policière, il l’a menacé de mort, lui a porté des coups de poing au visage et a tenté de l’étrangler. La victime, légèrement blessée, n’a pas souhaité l’intervention des pompiers mais a déposé plainte.
Interpellation rapide et qualifications pénales aggravées
Après avoir pris la fuite à pied, l’agresseur présumé a été interpellé quelques minutes plus tard boulevard Malesherbes, à proximité immédiate de l’église. TF1 précise que l’arrestation est intervenue vers 10h40. Lors de son interpellation, l’individu s’est rebellé, sans faire de blessé ; un policier a déposé plainte à ce titre.
Placée en garde à vue, la personne mise en cause a ensuite été libérée, son état de santé ayant été jugé incompatible avec la mesure. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « violence sans incapacité commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion », « menace de mort réitérée commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion, dans un lieu de culte » et « trouble visant à empêcher, retarder ou interrompre l’exercice du culte ». Selon la préfecture de police, le suspect est par ailleurs visé par une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
Pillages d’églises : des condamnations après des vols en série
Dans un autre dossier, le tribunal correctionnel de Laon a condamné, le 26 décembre, deux hommes âgés de 29 et 34 ans pour des vols commis dans 29 églises situées dans l’Aisne, la Somme, le Nord et la Marne. Entre juin et octobre 2025, ils avaient dérobé des objets religieux (notamment des ciboires, des calices et des tabernacles) après avoir fracturé portes et grilles. Les deux prévenus ont été condamnés à trois ans de prison, dont un an ferme, assortis d’une peine de sanction-réparation les obligeant à indemniser les parties civiles, principalement des communes.
Un brocanteur de 73 ans a également été reconnu coupable de recel de biens culturels volés. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis, à une amende de 10 000 euros, à la fermeture de son établissement et à une interdiction définitive d’exercer. Selon le ministère de l’Intérieur, cité par France 3 Hauts-de-France, « 538 vols d’objets religieux ont été recensés sur le territoire en 2025, soit une hausse de 11 % par rapport à 2024 ».
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