Très mauvaise nouvelle pour les amateurs de lichouseries : après plus de sept décennies, la confiserie Manuel, l’institution bauloise plantée au bout de la rue du Général de Gaulle face à la mer, a définitivement fermé ses portes, suscitant une vague d’émotion dans la région.
Les célèbres niniches – des sucettes artisanales aux arômes naturels – les gaufres et les glaces ne seront plus qu’un souvenir. La confiserie Manuel a cessé son activité ce mardi. « C’est avec une grande émotion que Madame Monique Ortiz vous annonce la fermeture définitive de la Confiserie Manuel le mardi 29 avril 2025 », peut-on lire dans un bref communiqué publié sur Facebook.
Fondée en 1937 au Pouliguen avant de s’installer à La Baule en 1950, la boutique avait été créée par Manuel Ortiz, un jeune réfugié espagnol de Santander venu vendre des glaces sur la côte française. Son établissement s’était rapidement imposé comme une adresse incontournable, portant le prénom de son fondateur et surtout, l’empreinte d’un savoir-faire artisanal transmis de génération en génération.
Bien plus qu’un simple commerce
À La Baule, la confiserie Manuel était bien plus qu’un simple commerce ; c’était une tradition familiale. José Ortiz, le fils du fondateur, en a repris les rênes avec son épouse Monique, qui a ensuite tenu la boutique seule pendant 32 ans. Une longévité qui force le respect. Cependant, ces dernières années, les difficultés se sont accumulées : pénurie de personnel, désintérêt des saisonniers et changements dans la clientèle touristique. Bien que la fermeture ait été initialement prévue pour la fin 2025, le décès de José Ortiz en juin dernier et les obstacles croissants ont précipité la décision. À 86 ans, Monique Ortiz a donc décidé de mettre un terme à cette aventure.
Cette fermeture a fait réagir dans la célèbre station balnéaire. « Ça me fend le cœur », réagit Franck Louvrier, maire de La Baule. « Je ne me résous pas à ce que ces souvenirs du passé ne puissent plus bercer le présent. Cette histoire familiale formidable, née au siècle dernier, a imprégné notre mémoire collective. C’était notre Madeleine de Proust. » On n’oubliera pas de sitôt en effet les files d’attente pour acheter une glace, les beaux jours d’été en début de soirée ; ou pour déguster une gaufre quand le temps était plus incertain…
A noter quand même que Miguel, l’un des petits-fils de Monique Ortiz, perpétue la tradition à petite échelle depuis chez lui. Il continue de fabriquer les fameuses niniches sur commande, « en livraison ou pour des événements ». Une petite consolation…
Crédit photo : DR
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2 réponses à “La Baule. La célébrissime confiserie Manuel ferme définitivement ses portes”
Tout ceci est exact sauf que les tarifs étaient devenus exorbitants, et jamais un sourire ou un geste commercial après la Faute à qui ?les taxes ? Le foncier ?
Et pour mettre quoi à présent ? Il en dit quoi le maire ?
Comme partout en France, les commerces artisanaux au savoir faire ancestral ferment leurs boutiques ! Le bon goût et l’exception de qualité n’intéressent plus les touristes…les pizzas, kebabs et pâtisseries industrielles remplacent les commerces traditionnels et leurs emplacements sont très recherchés. Encore un peu de temps et on verra un Barber’s shop ou un comptoir de bouffe rapide ! Les commerces ressemblent à leur clientèle qui est déjà en train de changer…