L’Allemagne vient de vivre un tournant aussi discret qu’explosif. L’Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV), les services de renseignement intérieurs allemands, a annoncé la suspension temporaire du classement de l’AfD, l’un des principaux partis politiques, comme « organisation d’extrême droite avérée ». Une décision motivée non pas par un revirement idéologique, mais par la pression d’une action en justice urgente lancée par le parti souverainiste allemand.
Une manœuvre politique de fin de règne
C’est dans un climat politique tendu, à la veille du départ du gouvernement de gauche, que le BfV avait précipité l’annonce de cette classification polémique. En désignant l’Alternative für Deutschland comme un danger constitutionnel, les autorités permettaient de facto la surveillance électronique, y compris l’écoute des députés d’opposition siégeant au Bundestag.
Mais l’AfD, devenue deuxième force politique d’Allemagne, n’a pas tardé à contre-attaquer. Par voie judiciaire, le parti a exigé le retrait immédiat de cette décision. Faute de réponse rapide du BfV, il a saisi la justice. Résultat : les services secrets allemands ont dû décréter un « gel » de leur propre décision, le temps que les juges tranchent sur la légalité de cette désignation.
Une victoire juridique pour les souverainistes
Pour Alice Weidel, co-présidente du parti, cette suspension constitue un « pas important vers la réhabilitation ». « Nous nous défendons par tous les moyens légaux contre cette opération politique », a-t-elle déclaré, dénonçant une tentative de criminalisation pure et simple de l’opposition.
L’affaire n’est pas close pour autant. Le procès principal pourrait durer plusieurs mois, voire plus d’un an. Mais d’ores et déjà, l’AfD marque un point, et dénonce un acharnement idéologique sans fondement réel, basé sur des citations tronquées ou des opinions politiquement incorrectes – comme celle, relevée dans le rapport secret du BfV, qui fait une distinction entre « Allemands de souche » et « Allemands de papier ».
Une démocratie à géométrie variable ?
Les révélations sur ce rapport – toujours confidentiel mais abondamment relayé par les médias favorables au pouvoir – illustrent les dérives inquiétantes du régime politique allemand. Parmi les justifications à cette mise sous surveillance : le simple fait de dire que l’immigration accroît l’insécurité serait un « danger pour l’ordre démocratique ».
La gauche allemande, battue dans les urnes mais toujours bien implantée dans l’administration, a donc tenté un passage en force dans ses derniers jours, compromettant la neutralité des institutions. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, bien que lui-même opposé à l’AfD, devra désormais gérer cet héritage toxique. Il a promis un réexamen interne du dossier.
L’Allemagne, souvent citée en modèle de rigueur démocratique, montre ici un visage bien plus sombre : celui d’un régime prêt à instrumentaliser ses services de renseignement pour marginaliser l’opposition patriote. Derrière les mots creux sur la « défense de l’ordre démocratique », c’est une logique de surveillance politique qui se met en place, où l’on peut espionner des députés élus par des millions d’Allemands pour des opinions jugées déviantes par la pensée dominante.
À l’heure où l’AfD progresse dans les sondages et où les élections européennes s’annoncent comme un tremblement de terre pour le système bruxellois, cette affaire montre que les élites du vieux continent sont prêtes à tout pour tenter d’étouffer la contestation identitaire et souverainiste. Quitte à violer l’esprit même de la démocratie.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
7 réponses à “Tyrannie politique en Allemagne : la mise sous surveillance des élus de l’AfD suspendue”
Factuel il y a des allemands de souche et de papier.
La binationalité est un problème.
Même chose en France
Factuel il y a des allemands de souche et de papier.
La binationalité est un problème.
Même chose en France .
En France un socialiste est un « facho » pour un communiste.
De même les socialistes traitent parfois les gens dits de droite comme des fachos.
Bref la notion de danger institutionnel est très relative.
L’anathème permet surtout la dispense d’argumentation.
L’esprit de la démocratie?
En voici la source:
Lettre de Voltaire à Thiriot du 21 octobre 1736: « Le mensonge n’est un vice que quand il fait mal. C’est une très grande vertu quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais. Il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours. »
Le nazisme (national – SOCIALISME) revient ? Il est bien plus faible s’il a peur d’une procédure judiciaire !
À croire qu’il y a des vases communicants : il est combattu en Ukraine – merci la Russie – et il se renforce en Allemagne. Même s’il a perdu une bataille, je ne pense pas que les gauchistes aient perdu la guerre. L’AfD doit faire très attention.
L’esprit de la démocratie?
En voici la source:
Lettre de Voltaire à Thiriot du 21 octobre 1736: « Le mensonge n’est un vice que quand il fait mal. C’est une très grande vertu quand il fait du bien. Soyez donc plus vertueux que jamais. Il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours. »
C’est du copier-coller de ce qui se passe dans la plupart des pays européens ! Et il y a quelques centaines de millions de citoyens qui regardent ailleurs !