Le monde de la culture bretonne est en train de s’écrouler. Outre la baisse drastique des subventions publiques à un monde qui vit sous perfusion constante, la question du discours développé par les artistes bretons participe beaucoup à cet écroulement. Dernière sensation en date de la scène fest-noz : EBEN, où l’on retrouve les jeunes chanteuses ayant participé à l’aventure Alvan & Ahez allant jusqu’à la finale de l’Eurovision il y a trois ans avec une chanson en langue bretonne :
Hélas, ces jeunes filles sont des jeunes filles d’aujourd’hui avec un esprit moutonnier et un discours calibré Rennes 2. Ainsi Dinaskañ le deuxième album du groupe nouvellement sorti est présenté comme tel :
Dinaskañ est bien plus qu’un simple album, c’est un manifeste artistique qui signifie “désentraver” en breton.
De nombreux titres sont un appel à l’émancipation et à la résistance contre les discours conservateurs : l’émancipation à travers la danse, les rencontres, les voyages, le droit des femmes à disposer de leur corps, la liberté de s’exprimer dans sa langue, les luttes contre toutes formes d’oppressions.
Des titres comme Dañs Ar Bleiz, une danse symbolisant l’union contre le fascisme, et Eostig Kuzh I, un hymne à l’émancipation féminine, illustrent parfaitement le fil conducteur de cet album.
Triste. Aujourd’hui, le temps du wokisme est en phase de repli partout dans le monde, l’anti-fascisme devient un comité de soutien à l’islamisme radical et au Grand Remplacement et le néo-féminisme a fini par lasser tout le monde or, c’est dans ce contexte que les musiciens d’Eben croient pouvoir profiter de la vague. Mais la vague est passée mademoiselle. Le vote RN atteint des sommets en Bretagne et la Gauche sous influence LFI s’enfonce dans le groupusculisme et la marginalisation.
Le monde de la culture bretonne ne s’écroule pas seulement du fait de la baisse des subventions, il s’écoule aussi par l’esprit ultra-conformiste et woke de beaucoup de ses acteurs.
Crédit photo : copie d’écran site internet Eben
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4 réponses à “EBEN : Et un autre album de musique bretonne aux accents woke, un !”
Je suis plus dérangé par les échos et les subventions donnés au wokisme que par le wokisme lui même. Donc je n étais pas parti pour en ajouter. Mais mes yeux ont été attiré par l édition Coopbreizh de Etnopsychiatrie en Bretagne du Dr Philippe Carrer sur un rayon de ma bibliothèque. Faillite de Coopbreizh, dégât du matriarcat en Bretagne dans la fierté des hommes, une collision qui peut interroger. On peut ajouter les chiffres électoraux.
Effectivement, c’est hachement breton…Tout à fait dans la lignée de ce que nous avons vu à Eurovision! Aucune identité, gesticulations voire frénésie, texte incompréhensible et inaudible qui ne raconte rien, musique digne du Rockmétal qui trouverai sa place à Hellfest.
Il n’y a pas de doute, on vit un Grand Siècle !
Cette vidéo m’a plu mais c’est vrai que rien ne vaut Alan Stivell – Tri Martolod (festival des Vieilles Charrues) ; en voici le lien https://www.youtube.com/watch?v=Z593IhlhR4s&list=RDZ593IhlhR4s&start_radio=1.
*** Aujourd’hui, le temps du wokisme est en phase de repli partout dans le monde ***
La mode n’est qu’un mouvement rotatif et à vouloir s’inscrire dans un concept exogène initié dans une culture hors sol et urbaine, on ne peut que s’y inscrire en retard. Malheureusement nos « militants » actuels du mouvement culturel breton n’auront fait que du suivisme à 180° en retard de phase. Une vraie démarche de losers. A l’origine du renouveau culturel breton, les acteurs étaient à 180° en avance de phase tout simplement parce que la source du mouvement était endogène et le fruit d’un vrai travail de prédécesseurs qui avaient refusé d’être à la « mode » à tout prix.