C’est un camouflet pour le gouvernement travailliste de Keir Starmer. Selon un sondage réalisé par l’institut britannique Merlin Strategy, près d’un quart des électeurs ayant voté pour le Labour en 2024 estiment que l’immigration constitue aujourd’hui le principal fardeau pesant sur le National Health Service (NHS), le système de santé public britannique.
Un constat sans appel, qui remet en question le discours officiel longtemps tenu par la gauche britannique, selon lequel l’immigration serait une solution aux pénuries de personnel médical. Désormais, ce sont les propres électeurs du Premier ministre travailliste qui accusent cette politique d’affaiblir les services publics, à commencer par les hôpitaux.
Un électorat désabusé : 1 sur 5 prêt à voter pour Nigel Farage
Le sondage révèle que 22 % des électeurs travaillistes envisagent désormais de transférer leur soutien au parti populiste Reform UK, dirigé par Nigel Farage. Dans certaines régions, la bascule est déjà actée : à Runcorn et Helsby, bastion traditionnel de la gauche, le Labour a perdu un siège au profit de Reform lors d’une récente élection partielle.
Les griefs exprimés sont clairs : sentiment d’abandon, politiques déconnectées du réel, et incapacité à répondre aux préoccupations concrètes des citoyens. À la question : « Quel est aujourd’hui le plus grand poids pour le NHS ? », 24 % des sondés ont cité l’immigration, devant la crise de santé mentale (22 %), l’insuffisance des services sociaux (13 %), la malbouffe et l’obésité (12 %), et la cigarette électronique (10 %). Seuls 19 % n’ont pas su ou voulu répondre.
L’aveu embarrassé de Keir Starmer
Acculé, Keir Starmer a fini par reconnaître que les niveaux record d’immigration nette avaient mis « sous pression » les infrastructures publiques, en particulier le NHS. Il a même évoqué le risque de faire du Royaume-Uni une « île d’étrangers », une expression qui a sidéré jusqu’à ses partisans les plus modérés. Mais ces déclarations tardives ne suffisent plus à masquer une perte de confiance grandissante.
L’opinion publique perçoit en effet une préférence donnée aux migrants dans certains établissements de santé, y compris pour des soins d’urgence, au détriment des citoyens britanniques. Plusieurs hôpitaux ont été accusés d’abaisser leurs critères de recrutement pour faire venir des soignants étrangers, parfois au détriment des exigences linguistiques ou techniques.
Face à ce désaveu, Nigel Farage s’impose comme un recours crédible pour une part croissante de la population. Son programme est sans ambiguïté : expulsion de tous les clandestins, refoulement des embarcations vers la France, et gel complet de l’immigration non essentielle. Des propositions radicales, mais qui trouvent un écho dans un pays où la patience semble avoir atteint ses limites.
Selon le sondage, 40 % des électeurs travaillistes interrogés approuvent désormais Nigel Farage, un chiffre impensable il y a encore un an. La lassitude, voire la colère, domine dans les bastions ouvriers, ceux-là mêmes que la gauche prétendait défendre.
Une fracture politique majeure
La situation britannique illustre un phénomène de plus en plus répandu en Europe : la dissociation entre les classes populaires et les élites progressistes sur les questions migratoires et identitaires. Lorsque les gouvernements refusent de voir la réalité ou préfèrent flatter des minorités activistes, ils laissent un vide que comblent inévitablement des forces dites « extrêmes », mais qui apparaissent, aux yeux d’un nombre croissant d’électeurs, comme les seules à nommer les problèmes.
Le Royaume-Uni n’est sans doute qu’un prélude à ce qui attend la France, où les discours lénifiants sur la diversité et la solidarité pourraient bientôt se heurter à une explosion démocratique. Le jour où les électeurs du Parti socialiste ou de Renaissance se mettront eux aussi à voter pour ceux qu’ils haïssaient hier, il sera trop tard pour les sermonner.
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3 réponses à “Royaume-Uni. Des électeurs de gauche dénoncent l’impact de l’immigration sur le système de santé”
La remigration droit être rendue désirable par des incitations de toutes sortes
Manquerait plus que ça : leur donner de l’argent parce qu’ils ont envahi nos pays illégalement! on marche sur la tete? Demandez à l’Australie comment elle règle le problème des illégaux!
Pour compléter cet article, je vous invite à écouter cette vidéo intéressante de radio courtoisie sur ce sujet « Croissance, chômage, SMIC : la revanche du Royaume-Uni après le Brexit – Florian Philippot » source : » https://www.youtube.com/watch?v=CgfE6QUocKo« .