L’histoire de l’UDB (Union Démocratique Bretonne) petit parti autonomiste breton qui compte quelques élus régionaux, départementaux (sur des listes de gauche) et municipaux peut se résumer ainsi : faire des pieds et des mains pour avoir son strapontin à la table de la gauche française !
Or, la spécialité de la Gauche est d’être constamment en recomposition, entre « Front uni », « rassemblement », scissions et fâcheries. La dernière aventure en date concerne la gauche non-LFI qui tente de s’organiser contre l’ogre Mélenchon.
Et comme lors de la composition du Nouveau Front Populaire en 2024, l’UDB a tout tenté pour faire partie, elle aussi, de la fête. En vain. Le parti autonomiste breton se voit et se vit pourtant comme étant tout puissant dans le marigot des insignifiants petits groupuscules nationalistes bretons, malheureusement à l’échelle des principales formations politiques françaises, il n’est rien. Son appui ne représente rien. Et sa présence n’est même pas envisagée lors des grandes manoeuvres pré-électorales.
Dans un communiqué diffusé le mercredi 02 juillet, Tifenn Siret porte-parole de l’UDB, déplore que son parti n’était même pas invité à Paris autour de Lucie Castets « afin de discuter de l’Union de la Gauche » et ce « malgré nos relances » précise en toute innocence la jeune élue d’Hennebont tout en précisant que d’autres formations tout aussi groupusculaires ont, quant à elles, été invitées.
Apparemment, personne au sein du bureau politique n’a vu le terrible constat d’échec que représentait cet aveu public. Et le ridicule de le faire savoir…
L’UDB a été fondée en 1964. Or, 61 ans après, le parti ne compte que 4 élus au Conseil Régional de Bretagne (et encore, ceux-ci ont été élus sur une liste EELV) et un élu au Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine (également sur une liste EELV). La seule élue européenne du parti l’ayant été un peu par hasard à la suite de démissions faisant suite à des démissions.
Au cours de sa longue histoire, l’UDB a suivi toutes les modes et lubies de la Gauche mais avec un léger temps de retard. Aujourd’hui, l’UDB est l’un des partis les plus zélés dans la défense du wokisme, notamment à travers sa branche jeune qu’on aurait bien du mal à distinguer d’un groupuscule LGBT quelconque.
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2 réponses à “L’UDB, malgré ses « relances », encore exclue du « nouveau rassemblement à gauche »”
Permettez à un lecteur breton, non point de souche mais d’esprit, de réagir à votre article sur les nouvelles déconvenues de l’UDB. Il y a quelque chose de pathétique, presque attendrissant, dans cette obstination maladive des vieux dinosaures de l’Union Démocratique Bretonne à quémander leur part du banquet gauchiste, comme des enfants qui frappent à la porte d’une fête où l’on ne veut pas d’eux.
Qu’ils ne soient même pas conviés aux agapes mitterrando-mélenchoniennes de Lucie Castets en dit long. Ce n’est pas une relégation. C’est une disparition. Une mise au tombeau. L’UDB n’est plus un parti, c’est une habitude. Une sorte de rite désuet, comme la cérémonie du gui au nouvel an : personne ne sait trop à quoi cela sert, mais on y tient, par superstition.
Qu’ils fassent donc leur deuil de l’union de la gauche. Et qu’ils s’épargnent, et nous épargnent, ces communiqués embarrassants, rédigés comme des lettres de rupture que l’autre n’a même pas lues.
Le Breton n’attend pas la reconnaissance de Paris. Il construit. Il résiste. Il parle peu, mais il agit. Que l’UDB s’en souvienne, avant de se fondre tout entière dans le néant qu’elle courtise.
On ne peut courir deux lièvres à la fois : l’UDB se veut un parti de gauche et ‘en même temps ‘ prétend défendre l’autonomie de la Bretagne. La gauche française étant jacobine jusqu’à l’os (le sort des girondins en 1793 vous vous rappelez ?) un pareil grand écart est impossible à réussir. Il faut donc choisir et pour l’UDB c’est toujours le choix de la gauche qui est fait – même et surtout quand celle-ci leur claque la porte au nez.
Ils ont été cocus en 2022, ils sont en passe de le rester en 2027.
Occupez vous de la Bretagne les gars !