C’est un désaveu retentissant pour certaines associations d’extrême gauche au Mans. Le maire socialiste Stéphane Le Foll aurait décidé de leur retirer l’accès à la Maison des citoyens, un espace financé par la municipalité, après avoir constaté qu’il avait servi de cadre à des activités militantes antifas. En toile de fond : une conférence pro-violence organisée fin juin dans ces locaux publics, qui suscite désormais une vive controverse.
Un local public détourné au profit de militants radicaux
La Maison des citoyens, située avenue du Général de Gaulle, est censée offrir un espace de dialogue et d’échange citoyen. Pourtant, comme l’a révélé L’Observatoire des violences politiques, elle a récemment accueilli une conférence autour du livre À bas l’État, les flics et les fachos, un ouvrage à la gloire du groupuscule antifa lyonnais GALE, aujourd’hui dissous.
Ce texte fait l’apologie assumée de la violence contre la police, les institutions et les « ennemis de la gauche ». Que cette rencontre ait eu lieu dans un lieu public financé par les contribuables manceaux a provoqué un tollé dans certains cercles municipaux. D’autant que l’événement a été rendu possible grâce à la complicité d’associations locales regroupées sous le nom de Collectif pour une terre plus humaine, structure qui revendique publiquement l’utilisation de la Maison des citoyens.
Le Foll réagit sous la pression… et à l’approche des municipales
Selon une source proche de la mairie, Stéphane Le Foll n’aurait guère goûté cette dérive. L’ancien ministre de l’Agriculture, qui prépare déjà les élections municipales de 2026, aurait décidé de résilier la convention d’occupation liant la Ville au Collectif. Motif invoqué : un manquement grave au règlement et une compromission idéologique inacceptable avec des groupes violents.
Cette rupture marque un tournant pour celui qui, jusqu’à présent, avait entretenu une certaine proximité avec les milieux associatifs de gauche. Il semble désormais vouloir couper court à toute accusation de laxisme ou de complaisance vis-à-vis de l’extrême gauche radicale.
Mais les associations concernées ne comptent pas partir sans lutter. Le Collectif pour une terre plus humaine conteste l’expulsion et chercherait actuellement à négocier un compromis avec la municipalité pour conserver ses locaux. Une stratégie de pression publique semble aussi à l’œuvre, avec des relais militants mobilisés pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une « représaille politique ».
De leur côté, certains observateurs redoutent que le maire ne revienne sur sa décision sous la pression de ces associations, d’autant que la médiatisation de l’affaire a mis en lumière des liens embarrassants entre structures subventionnées et activistes violents.
Quand l’argent public finance l’idéologie radicale
Au-delà du cas manceau, ce dossier relance un débat plus large sur l’attribution des subventions et des locaux municipaux à des associations parfois très politisées. Le cas de la Maison des citoyens rappelle que certains espaces publics, censés rassembler, peuvent être instrumentalisés au service d’un militantisme radical et, dans ce cas précis, d’une idéologie appelant à la haine et à la destruction.
La question est désormais posée : combien de lieux publics, en France, sont ainsi mis à disposition – consciemment ou non – de groupes qui prônent la violence et la subversion ? Et combien de maires oseront faire le ménage avant les prochaines échéances électorales ?
2 réponses à “Le Mans : le maire Stéphane Le Foll rompt avec des associations proches des antifas après un scandale à la Maison des citoyens”
Si les « relais militants » avaient un minimum de culture, ils sauraient qu’il ne peut pas y avoir de «représaille politique» puisque ce mot, comme fiançailles ou épousailles, n’a pas de singulier…
Aucuns locaux municipaux pour les associations immigrationniste et d’extrêmes gauche.