Les 1er et 2 octobre 2025, le parc Terra Botanica accueillera la grande finale du Concours National de Reconnaissance des Végétaux (CNRV), rendez-vous emblématique d’une filière qui mêle savoir, passion et exigence. Dans un cadre végétal exceptionnel, les meilleurs jeunes professionnels de France vont croiser rameaux, feuillages et nomenclatures pour décrocher le titre convoité de champion national.
Une filière en pleine efflorescence
Reconnaître une plante, c’est bien plus qu’identifier un nom latin : c’est comprendre un écosystème, anticiper les usages paysagers, et savoir s’adapter aux enjeux climatiques de demain. C’est ce que promeut ce concours organisé par l’interprofession VALHOR, en lien étroit avec le ministère de l’Agriculture, des fédérations professionnelles (dont l’Unep et la FFP), les grandes institutions horticoles et les centres de formation.
Cette année, ce sont 975 apprenants et 50 professionnels issus de 12 régions françaises qui ont participé aux sélections régionales, un record témoignant d’un intérêt croissant pour ces métiers au contact du vivant. Jardinier, horticulteur, paysagiste, fleuriste : derrière les métiers, une même exigence de connaissance botanique.
Une finale grandeur nature à Terra Botanica
Changement de décor pour cette édition 2025 : après plusieurs finales organisées en hiver à Lyon, la compétition se tiendra cette fois en automne, à Angers, au sein du premier parc européen dédié aux plantes. Un cadre plus favorable aux échantillons, mais surtout une immersion grandeur nature pour les candidats, avec des épreuves se déroulant en extérieur, au plus près des conditions réelles de travail.
Répartis selon leur niveau de formation (CAP, Bac Pro, BTS) et leur spécialité (aménagements paysagers ou productions horticoles), les 57 finalistes devront identifier entre 20 et 40 plantes, parfois parmi un corpus de 600, en respectant la nomenclature scientifique en vigueur. Nom latin, famille, exigences pédoclimatiques, usages ou impacts sur la biodiversité : tout sera évalué.
Angers, capitale française du végétal
La ville d’Angers n’a pas été choisie au hasard : elle constitue un véritable pôle de compétence autour du végétal, rassemblant écoles, laboratoires, entreprises et institutions. La finale du concours s’y tiendra en parallèle du 8ᵉ séminaire national École-Entreprise organisé par l’Unep. Une manière d’insister sur la nécessité de renforcer les liens entre monde éducatif et monde professionnel, afin de préparer au mieux les futures générations.
Alors que les enjeux liés à la biodiversité et à l’adaptation au changement climatique deviennent centraux dans nos politiques publiques, la maîtrise des savoirs botaniques redevient essentielle. Le CNRV, au-delà du défi lancé aux candidats, incarne cette exigence de transmission et cette volonté de valoriser une filière encore trop discrète mais profondément enracinée dans notre quotidien.
Et qui sait, parmi les finalistes, peut-être quelques futurs artisans des paysages de demain, capables d’allier science, esthétique et conscience écologique. Une chose est sûre : les plantes n’ont pas fini de faire parler d’elles.