Une enquête d’opinion révèle une inquiétude croissante au Royaume-Uni : 70 % de la population redoute une explosion de violences politiques, et un cinquième des sondés se disent prêts à y participer si la situation du pays continue de se dégrader.
Un climat politique explosif
Réalisé auprès de 2 000 adultes par les instituts Looking for Growth et Merlin Strategy, le sondage — cité par le New Statesman — dresse un constat alarmant. 21 % des Britanniques estiment que la violence politique peut parfois être justifiée. Parmi eux, 19 % affirment qu’ils seraient personnellement prêts à y recourir si l’état du pays se détériorait davantage.
Les électeurs du parti Reform UK, mené par Nigel Farage, apparaissent comme les plus enclins à cette idée (32 %), devant les sympathisants des Verts (24 %).
L’étude montre aussi que 47 % des sondés jugent acceptable de manifester devant des hôtels hébergeant des migrants, contre 44 % qui s’y opposent. Plus inquiétant encore : 14 % estiment légitime d’émeuter devant ces établissements, proportion qui grimpe à 19 % chez les électeurs de Reform UK.
Ces tensions s’inscrivent dans un contexte de colère persistante contre la politique migratoire britannique. Plus de 32 000 migrants sont actuellement logés, aux frais du contribuable, dans plus de 200 hôtels à travers le pays, sans compter des milliers d’autres hébergés dans des logements privés réquisitionnés.
Des faits divers qui attisent la colère
Plusieurs affaires criminelles récentes ont enflammé l’opinion publique.
À Epping (Essex), un migrant éthiopien, hébergé dans un hôtel, est accusé d’avoir agressé sexuellement une adolescente de 14 ans, quelques jours seulement après être entré illégalement au Royaume-Uni par la Manche.
À Nuneaton, plus d’un millier de personnes ont défilé dans la rue après l’arrestation de deux Afghans soupçonnés d’avoir enlevé, étranglé et violé une fillette de 12 ans — une affaire que la police n’avait pas rendue publique immédiatement.
L’an dernier, les hôtels pour migrants avaient déjà été au cœur des émeutes anti-immigration, déclenchées par une attaque au couteau lors d’une fête pour enfants à Southport, qui avait coûté la vie à trois jeunes filles. L’agresseur, Axel Rudakubana, était un Britannique d’origine étrangère.
Pour certains analystes, la situation pourrait dépasser le point de non-retour. David Betz, professeur d’histoire militaire à King’s College London, estime que le pays est « déjà au-delà du seuil » où la politique normale pourrait résoudre la crise.
« Presque toutes les issues plausibles impliquent une forme de violence », prévient-il.
Les autorités sont les seules responsables de la situation, elles qui n’ont eu de cesse de jouer contre leur propre peuple ces dernières décennies.
Crédit photo : Wikipedia (cc)
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Une réponse à “Royaume-Uni : un Britannique sur cinq prêt à recourir à la violence politique face au déclin national”
Il y a des politiques hexagonaux qui feraient bien d’en prendre de la graine.
Explosion sociale le 10 septembre ????