Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquents chez l’homme. En France comme ailleurs, il touche particulièrement les plus de 50 ans et représente un enjeu majeur de santé publique. Pourtant, détecté précocement, il figure parmi les cancers ayant le meilleur taux de guérison.
Selon les estimations internationales, environ un homme sur huit développera un cancer de la prostate au cours de sa vie. S’il se développe lentement dans de nombreux cas, il peut aussi évoluer de façon agressive, d’où l’importance d’une vigilance accrue sur les signes d’alerte et les facteurs de risque.
Comprendre la maladie
Le cancer de la prostate se développe à partir de cellules anormales de cette glande masculine située sous la vessie. Dans 90 % des cas, il s’agit d’un adénocarcinome.
On distingue plusieurs stades d’évolution :
- Stades 1 et 2 : tumeur limitée à la prostate, guérison fréquente si traitement rapide.
- Stade 3 : extension locale vers les tissus voisins.
- Stade 4 : métastases vers les ganglions, les os ou d’autres organes (foie, poumons).
Les signes qui doivent alerter
Le cancer de la prostate est souvent silencieux à ses débuts. Les symptômes apparaissent parfois tardivement, ce qui explique la nécessité d’un suivi régulier après 50 ans, ou plus tôt en cas de risques familiaux.
Troubles urinaires fréquents :
- Besoin d’uriner souvent, surtout la nuit
- Difficulté à commencer ou arrêter la miction
- Jet d’urine faible ou saccadé
- Sensation de vidange incomplète
- Brûlures urinaires ou présence de sang dans les urines
Troubles sexuels possibles :
- Dysfonction érectile
- Douleur lors de l’éjaculation
- Sang dans le sperme
- Douleur testiculaire
Autres signes (souvent en phase avancée) :
- Douleurs persistantes dans le dos, les hanches ou le bassin
- Perte de poids inexpliquée
- Fatigue importante
- Gonflement ou faiblesse des jambes
Facteurs de risque connus
Plusieurs éléments augmentent la probabilité de développer un cancer de la prostate :
- Âge : risque accru après 50 ans
- Origine ethnique : risque plus élevé chez les hommes d’ascendance africaine
- Antécédents familiaux : père, frère ou proche atteint
- Mode de vie : surpoids, alimentation riche en graisses animales et en produits laitiers
- Exposition à certains produits chimiques : pesticides, arsenic, bisphénol A, Agent Orange
- Facteurs hormonaux et génétiques : mutations des gènes BRCA1, BRCA2, etc.
Dépistage et diagnostic
Le dépistage repose sur deux examens principaux :
- Dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) dans le sang
- Toucher rectal pour évaluer la taille et la texture de la glande
En cas d’anomalie, d’autres examens peuvent être prescrits : IRM multiparamétrique, tests urinaires spécifiques (PCA3), biopsie ciblée.
Les options de traitement
La stratégie dépend du stade, de l’agressivité de la tumeur et de l’état de santé global du patient.
- Surveillance active : pour les formes peu agressives, avec contrôles réguliers.
- Chirurgie : prostatectomie totale, parfois assistée par robot.
- Radiothérapie : externe ou interne (curiethérapie).
- Hormonothérapie : réduire la production d’androgènes.
- Chimiothérapie ou thérapies ciblées : pour les formes avancées ou résistantes.
- Méthodes focales : cryothérapie, ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU).
Prévenir et réduire les risques
Même si aucune méthode ne garantit l’absence de cancer, certaines habitudes peuvent réduire les risques ou améliorer les chances de guérison :
- Adopter un régime méditerranéen : riche en fruits, légumes, poisson, huile d’olive
- Limiter les produits transformés et excès de produits laitiers
- Faire de l’exercice régulièrement, y compris renforcement musculaire
- Maintenir un poids sain
- Éviter les substances chimiques à risque
Certains aliments présentent un intérêt particulier : tomates (lycopène), thé vert, crucifères (brocoli, chou), ail et oignons, grenade, curcuma.
Complications possibles
En l’absence de traitement ou en phase avancée, le cancer de la prostate peut entraîner :
- Métastases osseuses et fractures
- Compression médullaire
- Anémie
- Troubles urinaires ou sexuels persistants
- Oedèmes des jambes ou de la région génitale
La principale difficulté reste le retard au diagnostic. Beaucoup d’hommes, par pudeur ou ignorance, négligent les premiers signes. Or, plus la maladie est détectée tôt, plus les chances de guérison sont élevées.
La vigilance est donc de mise, notamment après 50 ans ou plus tôt pour les personnes à risque. Le cancer de la prostate, silencieux au début, ne doit pas être découvert trop tard.
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5 réponses à “Cancer de la prostate : un homme sur huit concerné – symptômes, prévention et traitements”
« Quel que soit le père de la maladie, une mauvaise alimentation en est la mère » disait l’autre ! C’est fou ce que l’on peut tartiner sur « les » maladies alors qu’il n’en existe qu’une, le non-respect des lois de la vie ! L’encrassement de nos humeurs par une bouffe anti-physiologique, le manque de mouvement, les produits chimiques … un peu tout ce qui est cité en fin d’article. Mais comment pourrions-nous vivre dans un monde humain sans maladies ? Cancer de la prostate, cela existe-t-il chez les mammifères sauvages ? Un sondage s’impose chez les lions, les gorilles, les girafes … Des fois qu’il faudrait ouvrir une clinique pour opérer toutes ces bestioles qui vivent dans l’ignorance et qui ne peuvent donc être palpées par de jolies infirmières.
Comme d’hab super collection de conseils archi inapplicables! Stop au délirium! Nous sommes héritiers d’un monde ici celui du sel, du beurre, du porc notre frère nourricier…de la MER sous les auspices de notre déesse celtique! Rien à voir avec les importation Made in Gallilea à prix cassés!
Je ne soutiens pas Bzh Info pour être « informé » sur la prostate, il y a quantité d’articles français sur le sujet. Pourtant , j’ai 74 ans, je suis potentiellement concerné. Bzh Atao!
Contrairement à certains commentaires, je trouve cet article très intéressant. Je rappelle que Breizh-Info publie un nombre considérable d’articles sur bon nombre de sujets. Les sujets de santé sont aussi importants que les sujets sur la langue bretonne (dont je suis un très fervent défenseur), sur l’invasion migratoire ou sur l’activité culturelle bretonne.
Un bon militant breton doit être cultivé, faire son possible pour parler la langue ancestrale des nôtres, mais aussi être en bonne santé et avoir un oeil critique sur la société.
Merci à Breizh-Info pour tout cela.
Ce n’est qu’un article parmi tant d’autres, on ne peut pas dire que Bzh-info abuse de la rubrique « santé ». Et puis c’est court, vite lu, de bons conseils qu’on suit ou pas. Il y a tant à lire sur BZH-Info que je n’arrive pas à tout lire chaque jour, vu que nous allons aussi d’autres sources d’infos.