Le nouveau président polonais, Karol Nawrocki, a opposé son veto à une modification de la loi sur la protection des mineurs, estimant que celle-ci aurait pu mettre les enfants en danger. Cette décision intervient alors que la majorité parlementaire entendait simplifier les procédures administratives liées à l’encadrement scolaire.
Un amendement controversé sur la vérification des antécédents
Le projet visait à supprimer l’obligation, pour les parents ou bénévoles participant à des activités scolaires, de fournir un extrait de casier judiciaire vierge. Concrètement, les accompagnateurs de sorties ou les intervenants dans les écoles n’auraient plus eu à prouver qu’ils n’avaient pas été condamnés pour des crimes graves.
Mais cette simplification a suscité de vives critiques. Monika Horna-Cieślak, médiatrice nationale pour les droits de l’enfant, a alerté sur un risque réel de voir des individus condamnés pour des délits sexuels, des meurtres ou du trafic d’êtres humains entrer en contact direct avec des enfants. Elle a notamment évoqué le cas d’une réunion parlementaire sur les droits de l’enfant où siégeait un homme condamné pour agression sexuelle sur mineur, sans que cette information n’ait été communiquée aux participants.
Nawrocki s’impose face au Parlement
Face à ces inquiétudes, le président Nawrocki a décidé de bloquer le texte. Une manière pour lui d’affirmer sa ligne conservatrice, centrée sur la protection des plus vulnérables et sur la méfiance envers les réformes jugées laxistes en matière de sécurité.
Cette décision s’inscrit dans une série de vetos récents. Nawrocki a déjà rejeté une loi prolongeant les aides sociales aux réfugiés ukrainiens installés en Pologne, invoquant un changement du climat politique et une pression accrue sur les finances publiques. Il a également bloqué l’assouplissement des règles encadrant l’implantation d’éoliennes terrestres et prolongé le gel des prix de l’électricité jusqu’à la fin de l’année.
En l’espace de quelques semaines seulement, le chef de l’État polonais a donc marqué son territoire. Ses décisions traduisent une orientation claire : défense des enfants contre tout risque d’abus, fermeté face aux dépenses sociales perçues comme excessives, prudence en matière énergétique.
Ces décisions séduisent une partie de l’opinion publique polonaise, soucieuse de sécurité et de stabilité. Mais elle provoque aussi des critiques chez ses opposants, qui dénoncent une politique de fermetures et de blocages.
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Pologne. Le nouveau président bloque une réforme jugée dangereuse pour les enfants”
Il va pas être copain avec notre geek élyséen ni avec sa copine Ursula.
@Hadrien
Mais il va peut-être être copain avec Poutine ou tout du moins Orban…
Mon rêve est une réconciliation entre les russes et les polonais, tous slaves, en dehors des querelles religieuses historiques : que chacun reste dans sa foi et n’essaye pas d’imposer la sienne près des frontières (cela suppose d’arrêter l’uniatisme conquérant).
Pour la gauche polonaise connaitre le passé judiciaire de personne au contact des enfants est un signe de « fermeture et de blocage » !!!
C est le sieur Cohn-bendit qui va être content !