Alors que les résultats scolaires des communautés issues de l’immigration progressent au Royaume-Uni, les enfants blancs issus des classes populaires apparaissent aujourd’hui comme les grands perdants du système éducatif anglais. Un paradoxe souligné dans un article par The Telegraph et qui interroge et qui révèle l’angle mort des politiques dites d’« égalité des chances ».
Londres, de la faillite scolaire au succès inattendu
Dans les années 1990, les écoles secondaires de Londres figuraient parmi les pires du pays, à l’image du lycée Hackney Downs, symbole d’échec éducatif. Trois décennies plus tard, la capitale caracole en tête des classements, loin devant des régions comme le Nord-Est. Aux examens du GCSE et de l’A-level, les adolescents londoniens obtiennent des résultats nettement supérieurs à la moyenne nationale.
Cette transformation spectaculaire s’explique en partie par la composition démographique. Dans des quartiers comme Hackney, les élèves blancs britanniques ne représentent plus qu’une minorité (environ 18 %). Les élèves d’origine asiatique (chinois, indiens, pakistanais, bangladais) ou africaine obtiennent aujourd’hui des résultats supérieurs à ceux de leurs camarades britanniques blancs, pourtant majoritaires dans des régions comme Blackpool ou le Nord industriel.
L’angle mort : les enfants blancs défavorisés
Les données officielles confirment une tendance dérangeante : les enfants blancs issus de milieux modestes sont désormais le groupe le plus susceptible d’échouer à l’école, davantage encore que certaines minorités historiquement en difficulté.
Selon plusieurs experts, ce retard scolaire ne s’explique pas seulement par le manque de moyens. Les causes sont aussi culturelles et familiales. Dans de nombreuses familles immigrées, l’éducation est perçue comme la clé de l’ascension sociale, un moyen d’échapper à la pauvreté. À l’inverse, dans certains milieux populaires blancs, on retrouve davantage une culture du décrochage, marquée par la résignation, le chômage de longue durée et le manque de modèles familiaux valorisant l’effort scolaire.
Malgré les rapports officiels, les syndicats enseignants, les partis politiques et les grandes ONG évitent soigneusement d’aborder le problème de front. Mettre en lumière l’échec des enfants blancs défavorisés est perçu comme risqué, certains craignant d’« alimenter l’extrême droite ».
Un professeur d’Oxford parle même de « tabou national » : « Les garçons blancs des classes populaires sont aujourd’hui le groupe le plus en danger d’échec scolaire. Mais parce qu’ils sont blancs, on considère qu’ils n’ont pas besoin d’aide spécifique. »
Quelques réussites isolées
Certaines écoles tentent pourtant de relever le défi. À Doncaster, dans le Yorkshire, une académie a obtenu des résultats supérieurs à la moyenne nationale malgré un taux très élevé d’élèves issus de familles modestes et quasiment toutes blanches. Leur stratégie : fixer des objectifs clairs, valoriser chaque progrès et restaurer une culture de l’effort et de l’aspiration.
Ces réussites demeurent toutefois marginales. Sur plus de 1 200 établissements en Angleterre accueillant une proportion importante d’élèves blancs défavorisés, seuls une vingtaine parviennent réellement à inverser la tendance.
L’exemple britannique illustre un basculement profond : les politiques éducatives axées sur la diversité, l’inclusion et les minorités ethniques ont laissé de côté la majorité silencieuse des classes populaires blanches. Résultat : un fossé qui ne cesse de se creuser.
Ce phénomène, longtemps observable outre-Manche, pourrait concerner à terme d’autres pays européens, France comprise, où l’école peine déjà à enrayer le décrochage des enfants issus des milieux ouvriers.
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Royaume-Uni. Pourquoi les enfants blancs des classes populaires décrochent à l’école ?”
Bonjour,
Vous n’avez pas remarqué combien notre race dégénérait depuis, disons, 40 ans ? Faut plus les contredire nos petits chéris.
Cdt.
M.D
grâce à françoise dolto, l’enfant roi, faut l’contrarié, le chérubin ! je hais cette bonne femme et je plains son fils, le genteur Carlos