L’asile politique est traditionnellement associé aux réfugiés fuyant des dictatures ou des guerres civiles. Pourtant, un phénomène surprenant émerge depuis la réélection de Donald Trump : des citoyens américains, principalement issus des cercles « progressistes », se présentent en Europe comme des réfugiés. Leur argument ? Les États-Unis seraient devenus une terre « transphobe », « misogyne » et hostile à la recherche scientifique critique.
Des demandes d’asile inédites
Le cas le plus médiatisé est celui de Veronica Clifford-Carlos, artiste transgenre originaire de San Francisco. Âgée de 28 ans, elle a demandé l’asile aux Pays-Bas en affirmant craindre pour sa sécurité face à une société américaine devenue, selon elle, intenable. Elle raconte avoir été menacée et insultée dans la rue. Sa demande a toutefois été rejetée, ce qui l’a poussée à engager une procédure judiciaire, une première du genre.
L’organisation LGBT Asylum Support affirme accompagner actuellement une vingtaine d’autres Américains transgenres dans leurs démarches. Selon les autorités néerlandaises, 29 demandes d’asile émanant de citoyens américains ont été déposées au premier semestre 2025. Un chiffre minime au regard des flux mondiaux, mais révélateur d’un climat idéologique tendu.
Le phénomène s’explique par les réformes engagées depuis janvier par Donald Trump. Le président a signé plusieurs décrets visant à rétablir la distinction biologique entre hommes et femmes dans le droit fédéral, interdisant notamment aux hommes biologiques de concourir dans le sport féminin, y compris aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Des États comme le Tennessee ont interdit les traitements hormonaux et chirurgies de transition pour les mineurs.
Pour les militants progressistes, ces mesures seraient le signe d’une « dictature transphobe ». Pour leurs opposants, elles représentent au contraire un simple retour au bon sens et une protection élémentaire de l’enfance.
Les chercheurs « exilés »
La mouvance « woke » ne se limite pas aux revendications de genre. Des chercheurs, notamment en sciences sociales et en climatologie, se présentent eux aussi comme des « réfugiés académiques ». L’université d’Aix-Marseille a par exemple lancé un programme de « scientific asylum », destiné à accueillir des universitaires américains se disant persécutés par les coupes budgétaires de Washington.
Huit chercheurs ont déjà trouvé refuge en France grâce à ce dispositif, parmi lesquels un climatologue et son épouse spécialisée dans l’étude des systèmes judiciaires. Le président de l’université, Eric Berton, a osé comparer leur situation à celle des intellectuels persécutés par les nazis, une analogie qui a suscité de vives réactions.
Au-delà du pathos, beaucoup s’étonnent de voir des universitaires fortunés quitter leurs prestigieux campus américains pour s’installer dans le sud de la France, tout en parlant de « persécution ». Certains commentateurs ironisent : difficile de plaindre des chercheurs sirotant un apéritif méditerranéen après avoir quitté leur poste à Harvard ou Stanford. De même, des célébrités comme Ellen DeGeneres, installée dans un manoir anglais, se disent « exilées ».
Une Europe pas forcément accueillante
Les chances de succès de ces demandes d’asile restent quasi nulles. Reconnaître un Américain comme « réfugié » reviendrait pour un pays européen à accuser officiellement les États-Unis d’opprimer leurs citoyens – un pas diplomatique que peu d’États franchiront. En Irlande, un pic de demandes d’asile d’Américains a été observé en 2024-2025, mais l’immense majorité a été rejetée.
Par ailleurs, ces militants désenchantés risquent de découvrir que l’Europe elle-même connaît une poussée des droites nationales et populistes : Italie, Pays-Bas, Allemagne, Espagne… Bien loin de l’eldorado gauchiste qu’ils imaginaient.
Ce mouvement reste marginal, mais il illustre un climat politique américain fracturé. Les uns parlent de tyrannie et fuient, les autres saluent un retour à la raison. Pour l’Europe, c’est un paradoxe : elle ouvre volontiers ses portes à des migrants venus d’Afrique ou du Moyen-Orient, mais se montre réticente à accueillir des « réfugiés idéologiques » américains.
En creux, cette affaire souligne aussi l’essoufflement d’un certain progressisme occidental : à force de se voir persécutés dans des démocraties libérales, ses adeptes risquent de perdre toute crédibilité aux yeux de l’opinion publique.
Photo : breizh-info.com
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9 réponses à “États-Unis : des militants « woke » cherchent l’asile en Europe pour fuir l’Amérique de Trump”
Excellent. Il faut savoir que tout citoyen US résidant à l’étranger continue de payer ses impôts US en plus de payer ses impôts dans le pays d’adoption.
A l’exception de la France qui a ratifié une convention avec certains des états US, mais pas tous, permettant de choisir le régime fiscal le plus favorable.
En pratique, tous ces parasites vont contnuer de payer des impôts à Trump, tout en lui foutant la paix.
Si chacun gardait ses poubelles chez soi, le monde s’en porterait beaucoup mieux
lorsqu’ils seront confronté à la réalité de la vie des Français je pense qu’ils demanderont leur remigrassions
LFI, les Verts et les Socialos vont les accueillir à bras ouverts. Mais ce sont les Français qui bossent qui vont les loger et les faire bouffer !
C’est vrai qu’il ne nous manquait plus que ça. Nous étions en déficit de bouches-à-nourrir.
Il y a déjà assez de ces tordus chez nous
Après les migrants du continent africain , ce sont les fouteurs de merde américains qui débarque en Europe pour continué leurs exactions . Oust renvoyer cela de l’autre coté de l’atlantique.
L’immigration woke : plus dangereuse que l’immigration islamiste ?
En tout cas, la première au service de la seconde !
Genau so verhält es sich.