Le ministère britannique de l’Intérieur a lancé une campagne inédite de publicités numériques visant les migrants présents dans le nord de la France. Pour la première fois, des vidéos sur YouTube et des images sur Facebook apparaissent directement sur les comptes d’utilisateurs ciblés selon leur localisation, leur sexe et leur nationalité. Objectif : les dissuader de tenter la traversée illégale de la Manche, alors qu’un nouvel accord avec Paris prévoit désormais leur retour en France.
Un dispositif inédit adossé à l’accord franco-britannique
Entré en vigueur le 5 août dernier, l’accord franco-britannique organise un mécanisme « un pour un » : pour chaque migrant arrivé illégalement au Royaume-Uni par petits bateaux et renvoyé en France, Londres acceptera un demandeur d’asile issu du nord de la France et disposant de liens familiaux en Grande-Bretagne.
Les messages publicitaires, diffusés en français, arabe, farsi, pachto et anglais, préviennent : « Si vous arrivez illégalement au Royaume-Uni à bord d’un petit bateau, vous risquez désormais d’être expulsé et vous ne pourrez plus revenir au Royaume-Uni ni rester en France en situation irrégulière ». Illustrés par des images de migrants arrivant à Douvres, de centres de rétention et d’un avion décollant, ils entendent envoyer un message clair.
Depuis le 6 août, plus de 100 migrants arrivés illégalement ont déjà été placés en détention en vue d’un renvoi vers la France, tandis que 3 567 personnes ont franchi la Manche sur la même période, soit le plus bas niveau d’août depuis 2021 selon un article du 4 septembre du quotidien britannique The Times. Mais au total, 29 053 traversées ont été recensées depuis janvier 2025, un chiffre déjà record.
Source : The Times
Les réseaux sociaux dans le viseur de Londres
Selon le ministère britannique cité par le média GB News, près de 80 % des migrants ayant traversé la Manche ont déclaré avoir utilisé les réseaux sociaux au cours de leur trajet. Le gouvernement entend donc frapper les passeurs là où ils opèrent : une réforme prévoit de punir jusqu’à cinq ans de prison la promotion en ligne des traversées, de faux papiers ou du travail illégal. Le ministre britannique de l’Intérieur, Yvette Cooper, a dénoncé : « Ces criminels n’hésitent pas à mettre la vie des migrants en danger en utilisant des tactiques éhontées sur les réseaux sociaux. Nous sommes déterminés à faire tout notre possible pour les arrêter, où qu’ils opèrent ».
Le Crown Prosecution Service (le service public des poursuites pénales en Angleterre et au pays de Galles) a confirmé avoir reçu des informations inquiétantes selon lesquelles des enfants sont parfois mis sous sédatifs avant d’être embarqués pour la traversée. Dans un communiqué, il a précisé : « Nous n’hésiterons pas à poursuivre les passeurs et continuerons à travailler avec nos partenaires nationaux et internationaux pour les traduire en justice ».
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