Depuis le 8 septembre, les urgences de l’hôpital de Carhaix connaissent un frémissement attendu de longue date : un médecin urgentiste a pris ses fonctions (en plus de l’équipe SMUR), permettant d’assurer une ouverture de jour, cinq jours sur sept. Une avancée que beaucoup considèrent comme un signal positif, mais qui reste encore loin des attentes exprimées par les habitants et le comité de défense.
Une réouverture partielle
Le nouvel urgentiste, qui a signé pour exercer uniquement à Carhaix, prend progressivement ses marques. Cette arrivée offre la possibilité de rouvrir une ligne fixe en semaine, durant la journée, là où jusqu’ici les urgences restaient soumises à une régulation stricte. Les nuits et les week-ends continuent toutefois de dépendre du Smur et des appels au 15, laissant un territoire entier dans l’incertitude en dehors des heures ouvrées.
Du côté des militants et des élus locaux, le constat est mitigé. Si la présence d’un urgentiste permanent sur cinq jours est saluée comme un progrès, la revendication reste la même : un service des urgences ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Car pour une large partie de la population du Centre-Bretagne, l’accès rapide aux soins d’urgence est une question de survie, compte tenu de l’éloignement des grands centres hospitaliers.
Un audit attendu le 11 septembre
Parallèlement, un audit commandé par le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a été mené par la Société française de médecine d’urgence. Ses conclusions, très attendues, seront présentées le 11 septembre aux différents acteurs concernés. Cet examen doit évaluer l’organisation des services d’urgence dans le groupement hospitalier qui regroupe Brest, Carhaix, Landerneau et Morlaix, et pourrait influencer les décisions à venir.
Le ministre s’était déjà déplacé dans le Finistère en juin dernier pour annoncer une réouverture partielle à compter de novembre 2025, avec un fonctionnement identique : urgences de jour, cinq jours par semaine. Il avait alors évoqué la mise en place d’une fédération médicale interhospitalière pour mutualiser les moyens entre Brest, Carhaix, Landerneau et Morlaix.
À Carhaix, l’arrivée d’un urgentiste est donc vécue comme un soulagement, mais aussi comme une mise à l’épreuve. L’histoire récente du Centre-Bretagne a montré combien la mobilisation populaire est déterminante pour maintenir un service hospitalier digne de ce nom. Le retour à un fonctionnement normal, 24 heures sur 24, reste l’objectif des défenseurs de l’hôpital, qui redoutent que cette réouverture limitée ne soit qu’un compromis provisoire.
Photo : DR
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