Au lendemain de la démission de François Bayrou, consécutive à l’échec du vote de confiance à l’Assemblée nationale, les chefs d’entreprise expriment un constat sans appel. Selon une enquête Legalstart publiée le 11 septembre 2025, le baromètre de confiance chute à 3,0 sur 10.
Sur les 2 911 dirigeants interrogés, 67 % se disent inquiets, et près d’un tiers (28 %) se déclarent « très inquiets ». Les craintes vont bien au-delà de la seule crise institutionnelle : 76 % redoutent une crise financière dans les mois à venir, et 83 % une nouvelle crise politique. Pour beaucoup, la France affronte désormais une triple menace : fiscale, économique et politique.
Des attentes économiques claires
Les attentes exprimées par les dirigeants de TPE/PME ne laissent aucune ambiguïté. Près de 60 % réclament une réduction massive des charges fiscales et sociales. Le soutien au pouvoir d’achat arrive en deuxième position (46,2 %), suivi par la simplification administrative (39,8 %).
Une tendance constante, confirmée par les précédents baromètres : face aux incertitudes, les entrepreneurs privilégient les mesures directes sur leur trésorerie, plutôt que les promesses de réformes structurelles ou de réduction de la dette.
Une fracture politique béante
La crise de confiance ne touche pas seulement l’économie, mais aussi les institutions. Un entrepreneur sur deux (50,9 %) estime que la priorité d’Emmanuel Macron devrait être sa démission.
En parallèle, 31,2 % jugeaient urgente la nomination d’un nouveau Premier ministre, une attente partiellement comblée par l’arrivée de Sébastien Lecornu à Matignon. Mais la question demeure : son profil suffira-t-il à rassurer ?
D’autres appellent à des mesures de rupture : 23 % souhaitent une dissolution de l’Assemblée nationale, et 10 % en appellent même à l’article 16 de la Constitution, symbole d’un désir de recours à des solutions d’exception.
L’étude révèle également une fragmentation politique. Jordan Bardella recueille 22,5 % des suffrages comme choix préféré pour Matignon, loin devant Lecornu (10,4 %), Olivier Faure (8,4 %) ou François Villeroy de Galhau (8 %). Bernard Cazeneuve, Éric Lombard et Pierre Moscovici tournent autour de 6,1 %, tandis que Gérald Darmanin ne convainc que 5,4 %.
Mais le chiffre le plus marquant est ailleurs : 27,2 % des entrepreneurs choisissent la catégorie « autre ». Un rejet massif qui traduit une crise de représentation politique, où aucune figure n’emporte la confiance.
La France vue comme vulnérable en Europe
Enfin, 78,4 % des chefs d’entreprise estiment que la France est plus exposée que ses voisins européens à une crise économique et politique majeure. Dans un contexte déjà tendu pour la zone euro, cette perception renforce l’idée d’un décrochage français et d’un isolement grandissant sur la scène européenne.
Ce sondage Legalstart confirme un double effondrement : celui de la confiance économique et celui de la crédibilité politique. Pour les entrepreneurs, la survie de leurs activités dépend d’une rupture claire : baisse des charges, simplification administrative et, pour beaucoup, un changement profond au sommet de l’État.
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2 réponses à “Après la démission de François Bayrou, les entrepreneurs tirent la sonnette d’alarme : confiance au plus bas et appel à une rupture politique”
Quand les entrepreneurs vont comprendre que Macron est le Joker d’Hollande et que toute sa politique est axée à gauche ! Lecornu bon petit soldat du Président ne va pas renverser la table à la Donald Trump ! De compromis en cuisines ministérielles c’est comme disait G.Marchais le coco sympa : Bonnet et blanc bonnet !
« Le baromètre de confiance chute … » Normal, non, vu que l’Assemblée a refusé de voter la confiance, c’est normal que ça baisse !