Aux Canaries, les arrivées de clandestins se sont accélérées ces derniers jours. Selon la chaîne de télévision espagnole Antena 3 le 15 septembre, plus de 270 migrants ont été secourus en moins de 24 heures. Un premier bateau avec 21 personnes a accosté à Grande Canarie, huit d’entre elles ayant dû être hospitalisées pour des pathologies légères. Un second canot pneumatique, transportant 14 personnes, a atteint le quai d’Arguineguín au petit matin, après un retard de plusieurs heures dû à la mobilisation des secours maritimes sur un autre incident. Enfin, un cayuco avec 235 migrants subsahariens (149 hommes, 64 femmes et 22 mineurs) a été intercepté près d’El Hierro. L’opération, rendue difficile par les conditions maritimes, a nécessité l’intervention de deux navires de sauvetage. Les autorités locales précisent que le mois de septembre, marqué par des mers plus calmes, favorise ces traversées.
En Grèce, la situation est également tendue. Selon une information du journal grec I Kathimerini publié le 14 septembre, 578 migrants sont arrivés en 24 heures à Gavdos, portant à 1 139 le nombre total de clandestins présents dans la région de La Canée. Le syndicat des garde-côtes a alerté que « les conditions sont dangereuses et inacceptables », tandis que le media grec ERT signalait des tensions dans le centre d’accueil d’Agia. En France, le JDD a rapporté le 16 septembre qu’une embarcation partie de Libye a tenté de débarquer directement sur la plage de Sarakiniko, sur l’île de Gavdos, où des touristes l’ont repoussée vers le port.
Un recul aux Canaries, une hausse en Grèce
Malgré ces épisodes récents, les autorités espagnoles constatent une baisse des arrivées sur l’année. Selon la télévision espagnole RTVE, les entrées illégales aux Canaries ont chuté de 50 % depuis le début de 2025 par rapport à l’année précédente. Le lieutenant-général Manuel Navarrete, chef du Commandement des frontières, a expliqué que « l’Espagne, et en particulier la Garde civile, agissait dans les pays d’origine et de transit pour tenter de minimiser les départs ». Cette coopération, mise en œuvre avec la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie, aurait permis de prévenir 40 % des départs et conduit à l’arrestation de 140 organisateurs de traversées. Manuel Navarrete a ajouté que « la coopération avec les pays d’origine et de transit est fondamentale car l’efficacité de ces actions a été démontrée ».
En revanche, la Grèce fait face à une hausse spectaculaire. Le 13 septembre, I Kathimerini rapportait que les arrivées en Crète ont augmenté de 310 % cette année. En l’espace de 24 heures, quatre bateaux venus de Libye ont été interceptés : 25 migrants à Kaloi Limenes, 73 à Sfakia, 56 à Gavdos et 61 à Palaiochora. Selon le JDD, plus de 7 300 clandestins ont débarqué sur Gavdos et en Crète depuis janvier, contre 4 935 sur l’ensemble de 2024.
Réponses politiques et tensions locales
Face à cette pression, Athènes a durci sa législation. Début septembre, le Parlement a adopté une loi permettant la détention jusqu’à 24 mois des demandeurs d’asile déboutés et prévoyant des peines de deux à cinq ans de prison pour séjour illégal. Une directive du ministre de la Migration, Thanos Plevris, impose désormais l’usage du terme « migration illégale » dans les documents officiels et rend obligatoire le placement des nouveaux arrivants en centres fermés. « Dans deux ou trois jours, tout le monde aura quitté l’île », a assuré le ministre cité par le JDD au sujet des migrants débarqués à Gavdos.
En Espagne, la Garde civile insiste sur l’efficacité de sa coopération avec les pays africains. Mais sur le terrain, les arrivées massives à El Hierro comme à Gavdos rappellent la vulnérabilité des dispositifs d’accueil et les tensions croissantes entre humanité des secours et lassitude des populations locales.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Immigration clandestine : Canaries et Grèce à nouveau sous pression”
Le 17 septembre, un bateau en provenance du Sénégal à destination des îles Canaries a été secouru par la police espagnole.
Le bateau transportait 248 personnes à l’arrivée alors qu’il était parti avec 300…
Beaucoup de passagers ont été jetés à l’eau.
Et là, tenez-vous bien, ces passagers avaient été accusés de « sorcellerie » pour avoir fait tomber en panne les moteurs ou causer des pénuries de nourriture.
19 individus auraient noyé ces passagers.
C’est dramatique mais cela montre aussi combien cette civilisation africaine est incompatible avec la nôtre ! Si la croyance en la sorcellerie existe encore chez un certains nombre de leurs ethnies au XXIème siècle, elle ne disparaîtra qu’après encore un siècle ou deux !
Partout le même problème : si rien ne change « quel sera le sort réservé aux autochtones de souche chrétienne quand ils deviendront minoritaires sur les terres de leurs ancêtres ? » récit romantique qui fait polémique « les corps indécents ». La situation évolue très vite. Tout se précipite. Toujours plus de migrants extra-européens. Comment vivra-t-on en France dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans ??? C’est effrayant.