Gabriel Zucman et la « taxe Zucman » : l’homme qui veut imposer les ultra-riches… et ses soutiens

Le nom de Gabriel Zucman revient régulièrement actuellement dans le débat fiscal français et européen. L’économiste de 37 ans, présenté comme un spécialiste des inégalités, est le père de la fameuse « taxe Zucman » : un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. Défendue par la gauche, envisagée désormais par une partie du camp macroniste, cette mesure pourrait rapporter entre 15 et 25 milliards d’euros par an en visant seulement 1 800 foyers fiscaux. Mais derrière la figure médiatisée de Zucman, se cache un réseau de financements et de soutiens qui éclaire autrement l’influence de ses travaux.

Une taxe pensée pour les 0,01 % les plus riches

Le mécanisme imaginé par Zucman est simple : si un milliardaire ne paie pas déjà, par le cumul de ses impôts (impôt sur le revenu, IFI, prélèvements sociaux, etc.), au moins 2 % de son patrimoine, l’État prélèverait la différence. Les riches « bons élèves » ne seraient donc pas concernés. Mais dans les faits, selon les calculs de l’économiste, la plupart des grandes fortunes françaises supportent aujourd’hui moins de 0,2 % de prélèvements rapportés à leur patrimoine.
En filigrane, il s’agit de combler ce fossé entre la fiscalité des classes moyennes et celle des ultra-riches, accusés de profiter des mécanismes d’optimisation.

Qui est Gabriel Zucman ?

Formé en France puis installé aux États-Unis (université de Berkeley), Zucman a bâti sa réputation sur des travaux sur l’évasion fiscale et les paradis fiscaux. Il dirige aujourd’hui l’EU Tax Observatory (EUTO), laboratoire basé à la Paris School of Economics. Présenté comme un observatoire « indépendant », il produit rapports et données largement repris par les institutions européennes et par la presse.

Son aura académique s’accompagne d’un rôle militant : Zucman siège également à l’ICRICT (Commission indépendante pour la réforme de la fiscalité internationale des entreprises), aux côtés de personnalités de gauche comme Joseph Stiglitz, Thomas Piketty ou encore Eva Joly. Ce cénacle plaide pour des réformes globales : impôt unitaire sur les multinationales, registre mondial des avoirs, taxation accrue des grandes fortunes.

Un observatoire financé par Bruxelles… et par Soros

Derrière le vernis d’« indépendance », l’EU Tax Observatory affiche une palette de financements pour le moins hétérogène. Son budget initial, environ 1,2 million d’euros, a été versé par la Commission européenne entre 2020 et 2022, via la direction générale TAXUD. En clair : dès l’origine, l’EUTO est un outil arrimé à Bruxelles, chargé de produire des données « utiles » aux décideurs.

Mais le laboratoire a rapidement diversifié ses ressources. Parmi les bailleurs déclarés figurent :

  • NORAD (agence norvégienne de développement) et le Conseil de la recherche de Norvège,
  • Mirova, filiale de Natixis spécialisée dans l’investissement « durable »,
  • et surtout l’Open Society Foundations (OSF), empire philanthropique fondé par George Soros et désormais dirigé par son fils Alex.

Ni les montants, ni les conditions de ces financements ne sont précisés dans les rapports de l’Observatoire, une opacité qui interroge, alors que ces bailleurs participent à la production d’expertise influençant directement le débat fiscal européen et français.

Le relais militant et les mêmes bailleurs

Parallèlement, Zucman est très actif à l’ICRICT, commission internationale de plaidoyer fiscal. Là encore, les circuits financiers se recoupent : l’ICRICT est financée par l’Open Society Foundations et par la Laudes Foundation, via la Tax Justice Network. Ces subventions, confirmées dans les rapports 2024 de TJN, permettent à Zucman et à ses collègues de pousser des propositions de réforme radicales au niveau mondial.

En pratique, les mêmes bailleurs soutiennent donc à la fois son travail académique (EUTO) et son action militante (ICRICT).

En France, Gabriel Zucman est devenu une figure médiatique récurrente. France Inter, Le Monde, Libération, France Télévisions : ses interviews et tribunes sont régulièrement reprises comme paroles d’expert. Mais aucun de ces médias ne rappelle que son observatoire est financé à la fois par Bruxelles, par un État étranger (la Norvège), par un gestionnaire d’actifs français (Mirova/Natixis) et par l’empire Soros.

Cet angle mort médiatique installe ses propositions comme des évidences « scientifiques », sans mise en perspective sur les réseaux financiers et idéologiques qui les portent.

Avec la chute du gouvernement Bayrou et les discussions autour du budget 2026, la taxe Zucman revient en force. Soutenue par le Parti socialiste et les écologistes, défendue aussi par certains économistes libéraux comme Olivier Blanchard ou Patrick Artus, elle pourrait franchir une étape décisive.

Mais derrière la figure du « jeune économiste qui veut taxer les milliardaires », se dessine une autre réalité : celle d’une expertise produite et diffusée grâce à des financements publics européens, des fondations internationales et des acteurs privés, dont les objectifs ne sont pas neutres.

Comprendre la « taxe Zucman » en pratique

  • Qui serait concerné ?
    Environ 1 800 foyers fiscaux en France, soit 0,01 % de la population, détenant chacun plus de 100 millions d’euros de patrimoine.
  • Quel mécanisme ?
    Il s’agit d’un impôt plancher :

    • Le taux minimum serait fixé à 2 % de la valeur du patrimoine.
    • Si un milliardaire paie déjà, via l’ensemble de ses impôts (IR, IFI, prélèvements sociaux, PFU…), au moins 2 % de son patrimoine, il n’est pas concerné.
    • Si ce n’est pas le cas, l’État prélève la différence.
  • Exemple simplifié :
    Un contribuable détient 1 milliard d’euros.
  • Ses impôts actuels représentent 10 millions par an (soit 1 % de son patrimoine).
  • Avec la taxe Zucman, il devrait verser 20 millions (2 %).
  • L’État lui réclamerait donc 10 millions supplémentaires.
  • Combien cela rapporterait ?
    Les estimations varient entre 15 et 25 milliards d’euros par an, selon les scénarios, soit l’équivalent du budget annuel de la Justice en France.
  • En quoi diffère-t-elle de l’ISF ?
    • L’ISF (aujourd’hui remplacé par l’IFI) frappait une base bien plus large : environ 350 000 foyers.
    • La taxe Zucman vise un public ultra-restreint, uniquement le sommet du sommet de la pyramide patrimoniale.
  • Quels enjeux politiques ?
    • Pour ses partisans : une mesure de « justice fiscale » face à des fortunes qui échappent largement à l’impôt.
    • Pour ses opposants : un risque de fuite des capitaux, d’affaiblissement de l’attractivité française, et une immixtion d’acteurs étrangers dans la définition des politiques fiscales nationales.

Crédit photo : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.. 

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4 réponses à “Gabriel Zucman et la « taxe Zucman » : l’homme qui veut imposer les ultra-riches… et ses soutiens”

  1. Lagrene dit :

    Bonjour, pour éclairer la compréhension de vos lecteurs, je préconise dans votre exemple d’écrire non pas “ Un contribuable détient 1 milliard d’euros.” mais “un contribuable a un patrimoine évalué à 1 milliard d’euros” s’agissant de biens immobiliers, biens mobiliers tels que des actions d’entreprise etc…”; il s’agit de bien appréhender la différence entre un flux et un stock, dont la valeur est de surcroît soumise aux variations du marché. Dit trivialement, le contribuable n’a pas 1 milliard d’euros qui dort, disponible sur son compte en banque…

  2. Pschitt dit :

    Qui est prêt à payer 10 millions d’impôts en plus pour le simple plaisir de rester résident français ? Il est clair que ce genre de taxe risque d’entraîner d’abord le départ des milliardaires existants, ensuite celui des aspirants milliardaires (le post-doc qui a une idée géniale en informatique, en chimie, en électronique, en pharmacie, etc. créera sa start-up de préférence hors de France). Cet idée censée rapporter 15 millions à l’Etat français risque d’en coûter bien plus à la France dans son ensemble !

    Ce qui n’est pas si grave, dans le fond : si les 1.800 contribuables visés fichent le camp et que la taxe ne rapportent pas les 15 millions, on nous taxera tous plus largement pour compenser.

  3. Ronan dit :

    Demat encore et encore une taxe que va payer un riche Nicolas ; à noter que Florian Philippot en a parlé dans son live d’hier sur YouTube ; allez vous en faire une idée ; les riches ne sont plus en France ; alors reprenons notre souveraineté et remettez nous un impôt sur la fortune plus juste en sachant que « trop d’impôts tue l’impôt » dixit Jacques Chirac. Kenavo

  4. François Arondel dit :

    Selon un sondage du 16 septembre , 86% des Français sont favorables au projet de taxe de 2% sur les patrimoines des plus riches, ce qui confirme que la France n’est pas « de droite » comme le racontent en boucle les conservateurs.

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