La demande populaire est claire : les Français veulent être consultés sur l’immigration. D’après un sondage CSA pour le JDD, CNews et Europe 1, publié le 19 septembre, 72 % des Français souhaitent l’organisation d’un référendum sur la politique migratoire. C’est trois points de plus qu’en avril 2024, où 69 % des sondés y étaient favorables.
Dans le détail, l’adhésion est forte dans toutes les catégories : 79 % chez les 18-24 ans, 74 % chez les 35-49 ans, 72 % chez les 50-64 ans, 70 % chez les 25-34 ans, et 69 % chez les 65 ans et plus. Hommes et femmes s’expriment à égalité (72 %). Sur le plan social, 67 % des CSP+, 80 % des CSP- et 71 % des inactifs se prononcent en faveur d’un tel scrutin.
Cette exigence rejoint l’initiative lancée par Philippe de Villiers. L’ancien ministre a appelé à une telle consultation en déclarant : « Pour sauver la France, il faut un référendum ». Sa pétition, lancée le 6 septembre, revendique déjà plus de 1,6 million de signatures, soutenue par plusieurs figures de la droite, dont Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan, Sarah Knafo et Laurent Wauquiez.
Une fracture politique béante
Le sondage révèle une nette ligne de partage politique. À gauche, 52 % des sympathisants s’opposent au référendum, mais 55 % des électeurs de La France insoumise s’y disent favorables. Les électeurs écologistes (62 %) et socialistes (54 %) y restent majoritairement hostiles. Dans le camp présidentiel, la division est totale : 49 % pour, 50 % contre.
À droite, en revanche, le soutien est massif : 91 % des sympathisants des Républicains et 97 % de ceux du Rassemblement national souhaitent un référendum. Globalement, 87 % des électeurs de droite y sont favorables.

Source : CNews
Pression grandissante sur l’exécutif
Ce consensus populaire s’inscrit dans un contexte de tensions récurrentes autour de la loi immigration. Plusieurs dispositions votées en 2024 ont été censurées par le Conseil constitutionnel, comme la possibilité de placer un demandeur d’asile en rétention en dehors d’une procédure d’éloignement.
Pour une partie croissante de l’opinion, l’immigration n’est plus seulement une question de gestion administrative, mais une interrogation sur l’avenir national. Le chiffre est sans appel : sept Français sur dix veulent trancher eux-mêmes. Refuser ce débat démocratique, c’est prendre le risque d’accentuer encore la fracture entre un peuple inquiet et une élite jugée sourde à ses aspirations.
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