Le tribunal de Brest a condamné le 23 septembre un homme de 27 ans à sept ans de prison ferme pour un trafic de drogue organisé via Internet et les messageries chiffrées. Entre fin 2023 et août 2024, le réseau proposait la livraison de cannabis, cocaïne, héroïne, MDMA et kétamine directement au domicile des clients. Les gendarmes de la cybersécurité ont mis au jour une organisation structurée, avec livreurs, ravitailleurs et responsables de gestion. Les saisies ont atteint plus de 40 000 € en liquide, plus de 9 kg de cannabis, 843 g de cocaïne, ainsi que d’autres drogues de synthèse. Les enquêteurs ont établi que certaines équipes réalisaient jusqu’à 42 livraisons en une journée.
Un second procès illustre l’ampleur de ce fléau qu’est le commerce de stupéfiants en Bretagne : treize personnes, dont onze présentes devant le tribunal de Brest, sont jugées cette semaine pour un vaste trafic de cocaïne entre la Guyane et la Bretagne, actif de janvier 2022 à début 2025. Le dossier de 160 pages décrit un circuit bien rôdé, avec mules, grossistes, revendeurs et petites mains. L’une des mules a transporté 1,3 kg de cocaïne dans 113 ovules, un record mentionné par la juridiction. Le trafic a également donné lieu à des violences, notamment un guet-apens à Pontanézen en avril 2024.
De la drogue aussi à Saint-Brieuc et Quimper
Dans les Côtes d’Armor, un réseau local a été démantelé à Ploufragan mi-septembre 2025. La brigade des stupéfiants de Saint-Brieuc a perquisitionné deux appartements du quartier de l’Iroise, découvrant 2,7 kg de résine de cannabis, 300 g de cocaïne, près de 6 000 € en liquide, ainsi qu’un revolver 22 long rifle et une arme de poing. Le meneur, âgé de 29 ans et déjà condamné, a été incarcéré pour deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire, auxquels s’ajoutent 18 mois d’une peine antérieure, soit 2 ans et demi de détention.
À Quimper, un multirécidiviste a été jugé en ce mois de septembre pour un petit trafic de quartier remontant au 2 octobre 2024. Selon Ouest-France, interpellé avec 19 sachets de cannabis (environ 50 g) et six sachets de cocaïne, il avait semé une partie de sa marchandise jusque dans la cour du commissariat lors de son arrestation. Il a été condamné à trois mois de prison.
Une gangrène durable dans la région
Ces affaires confirment que la Bretagne est désormais un territoire pleinement intégré aux circuits du trafic. À Brest, les réseaux combinent livraison numérique et importation internationale. À Saint-Brieuc ou Quimper, les trafics de quartier se maintiennent, avec leurs lots de drogues, d’armes et d’argent liquide.
Les services de police et de gendarmerie obtiennent des résultats notables avec des saisies et des condamnations significatives. Mais la rapidité avec laquelle les réseaux se reforment, l’ampleur des flux en provenance d’Amérique du Sud et l’implantation jusque dans les quartiers rappellent que la criminalité liée aux stupéfiants gangrène désormais durablement la Bretagne. Il est grand temps que les pouvoirs publics prennent la mesure du danger, non seulement criminel mais aussi sanitaire, que représente la drogue pour la jeunesse bretonne.
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2 réponses à “La Bretagne gangrénée par les trafics de drogue”
Les peines sont ridicules.
En asie ou pays du golfe.
Les peines sont entre 20 a 40 ans , ou la peine de mort.
Bien plus dissuasif .
Et combien d’étrangers ou binationaux dans ces trafics ?
C’est bien normal pratiquement toutes les communes bretonnes sont socialistes, donc c’est la mer…