À l’occasion de la Journée mondiale du sourire, une étude FLASHS réalisée pour Cheerz en septembre 2025 auprès de 2 000 Français met en lumière un paradoxe : si le sourire reste universellement associé à la convivialité et à la joie, il est aussi vécu comme une obligation sociale, parfois pesante, en particulier dans le cadre professionnel.
Un réflexe quotidien, mais pas toujours sincère
Huit Français sur dix déclarent sourire régulièrement au cours d’une journée ordinaire, dont près d’un tiers très souvent. Pour la moitié, il s’agit avant tout d’un réflexe spontané, mais pour 30 %, le sourire sert surtout d’outil de communication, voire de stratégie sociale.
Les raisons sont multiples : « faire bonne figure » (41 %), rassurer les autres (30 %), améliorer sa propre humeur (25 %). À l’inverse, 12 % affirment ne jamais sourire lorsqu’ils ne vont pas bien.
Si 62 % des Français ont déjà reçu un compliment sur leur sourire, seuls 38 % déclarent vraiment l’aimer, quand 13 % avouent ne pas l’apprécier. Les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes à avoir une relation positive à leur sourire.
Des sourires contraints, surtout chez les jeunes
La spontanéité s’efface souvent au profit de sourires de façade. Plus de la moitié des Français avouent sourire sans en avoir envie avec leurs amis (56 %) ou en famille (54 %). Le phénomène touche particulièrement les 18-24 ans (64 %). Au travail, un tiers des salariés reconnaissent simuler leur sourire, tout comme face à un objectif photo (34 %) ou devant des inconnus (28 %).
Cette contrainte a des effets mesurables : 64 % des actifs en contact avec le public estiment que sourire fait partie des obligations implicites de leur métier, et 44 % disent en ressentir une véritable fatigue émotionnelle. Les travaux scientifiques confirment d’ailleurs que les « sourires forcés » peuvent générer épuisement et comportements compensatoires.
Le sourire, contagieux et précieux
Malgré ces ambivalences, le sourire garde un rôle social fort. Près de 40 % des Français disent qu’un sourire d’inconnu égaye leur journée, et 28 % affirment qu’il leur donne envie de sourire à leur tour. Seuls 6 % s’en disent gênés.
En photo, il reste un atout incontestable : 53 % estiment qu’il rend plus photogénique, même si une partie des jeunes (15 % des 18-24 ans) jugent préférable de poser sans sourire, influencés par les codes visuels des réseaux sociaux.
L’étude souligne donc le double visage du sourire : vecteur de lien et d’émotion positive, mais aussi injonction implicite, parfois épuisante. Entre authenticité et façade, il révèle les tensions d’une société qui valorise l’expression de la joie tout en l’imposant parfois comme un masque.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Les Français et leur sourire : entre plaisir spontané et contrainte sociale”
« Un sourire est souvent l’essentiel. On est payé par un sourire, on est récompensé par un sourire. »