On n’ose plus le dire, mais c’est devenu une évidence : l’Occident est en train de tourner le dos à ses enfants. Là où, hier encore, une poussette dans la rue symbolisait l’avenir, elle est désormais perçue comme une nuisance. Là où des éclats de rire dans une cour de récréation rappelaient la vitalité d’un quartier, ils deviennent un « trouble sonore » justifiant une plainte en justice.
En France, le phénomène prend une ampleur inquiétante. De plus en plus d’hôtels, de restaurants ou de campings affichent fièrement « interdit aux moins de 18 ans ». Dans certaines communes, des riverains vont jusqu’à obtenir la fermeture de cours d’école au nom de leur tranquillité immobilière. Et les sondages confirment la tendance : plus d’un Français sur deux souhaite davantage d’établissements « sans enfants ». Autrement dit, une société qui, au lieu de transmettre la vie, aspire à l’étouffer.
La dictature du silence
Le vacarme des enfants, qu’il soit joyeux ou capricieux, n’est pas un accident : c’est le signe d’une civilisation encore vivante. L’obsession contemporaine du calme et du confort, érigés en absolus, traduit au contraire une société vieillissante qui préfère le silence… celui des cimetières. Comme si le luxe ultime consistait à vivre dans un monde aseptisé, où rien ne déborde, où plus rien ne naît.
Ce rejet des enfants se nourrit d’un autre paradoxe : les adultes qui réclament leur mise à l’écart sont souvent les mêmes qui se lamentent du « manque de civilité » de la jeunesse. Mais comment apprendre à un enfant à vivre en société si on l’exclut des lieux publics ? Comment exiger de lui qu’il sache se tenir au restaurant, si on lui interdit d’y mettre les pieds ? Une génération qu’on enferme devant des écrans pour qu’elle se taise deviendra fatalement une génération d’adultes inadaptés.
Ce rejet social s’ajoute à une réalité démographique glaçante : la France connaît aujourd’hui son plus bas taux de fécondité depuis la Seconde Guerre mondiale, avec 1,62 enfant par femme. À ce rythme, la population autochtone est condamnée au déclin, remplacée progressivement par une immigration massive. Et dans ce contexte, voir des juges valider la fermeture de cours de récréation parce que des voisins se disent gênés par des rires d’enfants relève de l’aveuglement suicidaire.
Un choix de civilisation
Il ne s’agit pas de nier que certains parents manquent d’autorité, ni que les enfants peuvent être bruyants. Mais la vraie question est ailleurs : voulons-nous vivre dans une société qui assume le désordre joyeux de la jeunesse, ou dans une société qui se replie sur elle-même, stérile et vieillissante ? Voulons-nous transmettre la vie, ou préférerons-nous la quiétude provisoire qui annonce la mort ?
La réponse à cette question est décisive. Un peuple qui refuse d’entendre les cris de ses enfants n’aura bientôt plus à supporter aucun bruit. Car quand la natalité s’effondre et que l’avenir se vide, le silence devient définitif. Le choix est simple : le vacarme des enfants aujourd’hui, ou le silence des cimetières demain.
Julie Larouel
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine..
8 réponses à “Le vacarme des enfants ou le silence des cimetières ?”
Où les cris des enfants des autres ?
J’ai 77 ans et je suis toujours ravie de voir de jeunes enfants jouer, chanter, se disputer, c’est la vie ordinaire et joyeuse. Petite question : qui paiera les retraites de ces personnes qui refusent les enfants ?
Cette nouvelle société pourrie par les idéologies wokistes et écolos est d’une tristesse infinie ! Le silence de mort pour ne pas gêner la concentration sur les écrans ? ces gens ne supportent pas les éclats de rires des enfants alors qu’ils vivent dans le bruit infernal des villes ( travaux, bagnoles, supermarchés, gyrophares bruyants etc..). Les clameurs qui montent d’un stade ou d’une école sont des pulsions de vie, les cloches d’une église, le chant du coq tout pareil. Ils n’ont qu’à faire une plainte pour le bruit des vagues en bord de mer !!
J’aime aussi les cris des enfants ( et petits enfants) des autres…
La solution existe: elle s’appelle la Naprotechnologie. Mais il est impossible de l’évoquer, car c’est la bioéthique des catacombes.
Plus d’enfants gênants et coûteux, plus de malades, bien gênants et coûteux eux aussi, plus de handicapés, toujours gênants et coûteux, pour un petit entre soi égoïste. Bref, une société de morts vivants !
« Le Dernier Homme » de Nietzsche. Nous y sommes.
Du coup les enfants ne savent même plus faire de bétises ! Il y avait autrefois rien de plus marrant de voir un enfant casser le carreau du voisin le plus grincheux en jouant au ballon ! Sans compter les batailles de polochons dans les dortoirs des colonies de vacances, et j’en passe…