Cancer : au-delà des gènes, les facteurs de mode de vie de plus en plus pointés du doigt

Longtemps perçu comme une fatalité génétique, le cancer apparaît aujourd’hui comme une maladie fortement influencée par des facteurs environnementaux et de mode de vie. Selon l’American Cancer Society, près de 40 % des cancers aux États-Unis seraient liés à des éléments modifiables, tels que l’obésité, la sédentarité, le tabagisme ou une alimentation déséquilibrée.

Une vision qui dépasse la seule génétique

La théorie dominante du XXᵉ siècle associait le cancer aux mutations chromosomiques. Des cas médiatisés, comme la mastectomie préventive d’Angelina Jolie après la découverte d’une mutation du gène BRCA1, ont renforcé l’idée que le risque était avant tout héréditaire. Mais les études récentes montrent que l’hérédité ne joue qu’un rôle limité : la plupart des cancers seraient plutôt liés au contexte biologique dans lequel les gènes s’expriment, contexte lui-même influencé par le mode de vie.

Ainsi, le tabac reste la première cause évitable de décès par cancer, tandis que l’obésité et les désordres métaboliques sont de plus en plus ciblés comme déclencheurs majeurs.

Obésité et insuline : un terrain propice aux tumeurs

Dès 2002, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a reconnu l’obésité comme un facteur de risque majeur pour plusieurs cancers (œsophage, colon, sein, pancréas, endomètre). L’excès de poids entraîne une inflammation chronique, des déséquilibres hormonaux et une surproduction d’insuline, autant d’éléments qui favorisent la prolifération cellulaire, y compris cancéreuse.

Une revue scientifique publiée en 2023 estime que jusqu’à 30 % des cas de cancer pourraient être liés au couple obésité/mauvaise alimentation.

Le cancer, une régression cellulaire

Le médecin canadien Jason Fung, auteur du best-seller The Cancer Code, décrit le cancer comme une sorte de « retour en arrière » des cellules. Soumises à des agressions chroniques (toxines, tabac, inflammation, mauvaise alimentation, stress), elles cesseraient de coopérer avec l’organisme et adopteraient un mode de survie primitif, invasif et anarchique.

Pour Fung, il ne suffit donc pas de détruire les cellules cancéreuses : il faut assainir le “terrain biologique”, en limitant l’inflammation et en renforçant l’immunité.

Prévenir en agissant sur l’hygiène de vie

Les pistes avancées sont concrètes :

  • Limiter l’inflammation chronique en réduisant les sucres raffinés et les huiles industrielles, tout en privilégiant les légumes, les poissons riches en oméga-3 et l’huile d’olive.
  • Renforcer l’immunité par une alimentation équilibrée, un sommeil de qualité, la réduction du stress et une activité physique régulière.
  • Rééquilibrer le métabolisme par le jeûne intermittent ou d’autres approches visant à réduire l’hyperinsulinisme.
  • Éviter les toxines connues : tabac, alcool, polluants environnementaux.

Si la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie visent à éradiquer directement les tumeurs, elles s’attaquent souvent aussi aux tissus sains. L’immunothérapie, en revanche, cherche à réarmer le système immunitaire pour qu’il reconnaisse et détruise les cellules tumorales. Des techniques comme la thérapie CAR-T consistent à reprogrammer les globules blancs du patient afin qu’ils ciblent les cellules cancéreuses, levant le « camouflage » qui permettait à ces dernières d’échapper aux défenses naturelles.

Le cancer demeure une maladie complexe : le surpoids, le tabagisme ou une mauvaise hygiène de vie augmentent fortement le risque, sans toutefois le garantir. De même, un individu mince et non-fumeur n’est pas totalement protégé.

Mais les recherches convergent vers une idée forte : la prévention par le mode de vie est un levier central, et la combinaison de changements simples — alimentation saine, activité physique, gestion du stress — peut réduire significativement le risque d’apparition ou de récidive de la maladie.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine..

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2 réponses à “Cancer : au-delà des gènes, les facteurs de mode de vie de plus en plus pointés du doigt”

  1. Brounahans l'Alsaco dit :

    Sans blague ? On vient de découvrir que le cancer serait dû à un mode de vie loin des lois de la nature ! Là on déconne sec ! Les animaux sauvages en sont la preuve vivante, s’ils n’ont pas le cancer c’est parce qu’ils suivent, à la lettre, les recommandations de la médecine et consultent à tour de bras les spécialistes de tous les cabinets médicaux !

  2. Dédou dit :

    J’ai l’impression de lire sans arrêt le même article depuis des années !!

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