L’image a choqué bien au-delà des frontières britanniques : les piliers gothiques de la cathédrale de Canterbury — berceau du christianisme anglais, équivalent de Notre-Dame de Paris — recouverts de graffitis rouges et jaunes aux slogans pseudo-spirituels. Sous prétexte de “donner la parole aux communautés marginalisées”, l’Église d’Angleterre a autorisé une exposition temporaire intitulée Hear Us (“Entends-nous”) où des inscriptions modernes, inspirées de l’art urbain, recouvrent les murs de ce lieu sacré vieux de quatorze siècles.
Des graffitis dans la cathédrale : l’art ou le sacrilège ?
L’installation, imaginée par le poète Alex Vellis et la commissaire Jacquiline Creswell, doit ouvrir le 17 octobre et durer jusqu’en janvier 2026. Le concept : poser la question “Que demanderiez-vous à Dieu ?”, puis afficher les réponses directement sur les murs et les piliers du sanctuaire. Parmi les phrases visibles :
« Es-tu là ? »,
« Pourquoi avoir créé la haine ? »,
« Regrettes-tu ta création ? ».
Ces inscriptions, réalisées dans un style “graffiti” censé “exprimer la voix des oubliés”, ont déclenché un torrent d’indignation. Pour beaucoup de fidèles, la cathédrale, lieu de prière et de recueillement, a été transformée en décor militant. “On croirait un parking souterrain de Peckham, pas un lieu saint”, s’indigne un visiteur. D’autres parlent de “vandalisme liturgique”.
Le doyen de Canterbury, David Monteith, justifie cette provocation en y voyant “un pont entre les cultures” et “une expression brute et non filtrée de la foi contemporaine”. Mais pour nombre de chrétiens, y compris au sein du clergé britannique, cette initiative révèle surtout la dérive spirituelle d’une Église anglicane obsédée par sa quête de reconnaissance auprès des minorités militantes.
Le révérend Gavin Ashenden, ancien aumônier de la reine Élisabeth II, aujourd’hui converti au catholicisme, s’est indigné : “On prétend bâtir des ponts entre les cultures en profanant un chef-d’œuvre spirituel. On flatte les vandales en qualifiant leur œuvre de ‘brute’ et ‘authentique’.”
Même ton du côté du collectif chrétien Disciples of Christ : “La cathédrale s’est vandalisée elle-même. Ces graffitis irrespectueux doivent être effacés immédiatement.”
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Un tournant symbolique pour l’Église d’Angleterre
Ce scandale n’est pas isolé : il s’inscrit dans une série de prises de position gauchistes qui bouleversent le visage du christianisme britannique. La cathédrale doit bientôt accueillir l’intronisation de Sarah Mullally, première femme archevêque de Canterbury, connue pour ses positions favorables à l’avortement et à l’agenda LGBT.
Le doyen Monteith, lui-même militant homosexuel revendiqué, incarne cette Église qui substitue la pastorale du repentir collectif à celle de la foi et du salut. Pour le père Dwight Longenecker, ancien prêtre anglican devenu catholique, la ligne est désormais claire :
“Avec la nomination d’une archevêque féministe et pro-choix et celle d’un doyen homosexuel, l’Église d’Angleterre affiche ce qu’elle est devenue : un instrument idéologique plus qu’un guide spirituel.”
Cette exposition woke illustre jusqu’à la caricature la dérive des institutions religieuses occidentales : l’autodestruction par la repentance permanente. Au lieu d’évangéliser, elles se livrent à la déconstruction culturelle, cherchant à plaire à tous sauf à Dieu. Sous couvert de “dialogue”, elles importent dans le sanctuaire les codes de la rue, la rhétorique de la victimisation et les slogans de l’idéologie progressiste.
Là où des générations de pèlerins venaient prier, on lit désormais sur les pierres séculaires : “Pourquoi la haine ?” ou “Où es-tu, Seigneur ?”.
Des questions que les siècles ont déjà posées — mais avec des larmes, pas avec des bombes de peinture.
Pour beaucoup de croyants, la cathédrale de Canterbury devient ainsi le symbole d’une Église qui ne croit plus en sa propre transcendance. L’exposition Hear Us se veut inclusive ; elle ne fait qu’exclure ceux qui viennent y chercher Dieu. Elle prétend “donner la parole aux sans-voix”, mais ce sont surtout les pierres de la chrétienté qu’on bâillonne.
Canterbury était jadis le cœur battant de la chrétienté anglaise, témoin du martyre de saint Thomas Becket et refuge des pèlerins. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’un décor pour les sermons de la repentance et les caprices de l’idéologie. Et pendant que les élites ecclésiastiques complètement siphonées se félicitent de “bâtir des ponts”, c’est le dernier lien entre la foi et le peuple qui se fissure.
Illustration : Canterbury Cathedral
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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6 réponses à “Canterbury : quand le “wokisme” profane s’invite dans la maison de Dieu avec l’appui de l’Eglise d’Angleterre”
Citez moi une seule chose qui inspire encore le respect de nos jours ?
Certaines prises de position du roi Charles III, garant de l’église d’Angleterre, ne peuvent qu’encourager ce genre de dérives.
Merci pour cet article tellement juste et lucide, même pour les non croyants et non pratiquants . Il est d’intérêt public.
L’Eglise qui a toujours banni le suicide , là se suicide à la vue de tous en s’humiliant, mais à qui appartient la main du suicideur ?
A COUP FRANC / 3 choses inspirent le respect des jeunes générations : l’argent les loisirs les vacances. Les enfants bien éduqués avec des valeurs deviennent une petite minorité, les mondialistes font du gros boulot .
Le « Roi » Charles n’est qu’un dégénéré tout comme sa sorcière de « femme », et l’Angleterre ayant depuis longtemps renié le catholicisme continuera à payer cher ses déviances.
Il en sera de même pour nous, peut-être sous une forme différente.