Lecornu, le PS, le Gouvernement et les fausses oppositions : chronique d’une République français en putréfaction

On croyait avoir touché le fond ; ils creusent encore.

Sébastien Lecornu, ce technocrate de seconde main propulsé Premier ministre faute de mieux, vient de sauver sa tête non pas par courage ou par grandeur, mais par une bassesse nouvelle, un marchandage honteux avec ce qu’il reste du Parti socialiste — cette momie politique, ce cadavre encore chaud que la République des copains et des coquins exhume à chaque crise pour lui faire jouer les utilités.

Car voilà où nous en sommes : un pays de soixante-dix millions d’âmes livré à un petit cénacle de professionnels de la trahison, de la duplicité, du chantage parlementaire et de la combine budgétaire. Lecornu suspend la réforme des retraites hier décrétée “vitale”, et d’un coup, le PS se découvre une âme magnanime : il ne censurera pas.

Les mêmes qui hurlaient à “l’injustice sociale” acceptent qu’un Premier ministre minoritaire, élu par personne, reste en poste — parce qu’il a eu la bonté de geler une réforme qu’ils dénonçaient avant même de la lire. Ce n’est pas de la politique : c’est du troc entre épiciers de la décadence.

Le Parti socialiste, faiseur de roi d’un royaume en ruine

Qu’un parti moribond, qui ne représente plus rien sinon quelques maires ou élus municipaux nostalgiques de Mitterrand, puisse aujourd’hui décider de la survie du gouvernement, en dit long sur l’état terminal de notre République.

Ces gens ne sont pas le centre de gravité politique du pays : ils en sont le pus. Des décennies qu’ils se recyclent, qu’ils mutent, qu’ils s’allient à leurs adversaires d’hier pour retarder l’inévitable : la chute. Le PS n’a pas “sauvé la démocratie parlementaire”, il a simplement vendu son abstention comme un courtisan vend son silence.

Et Lecornu, ce “moine soldat” autoproclamé de la macronie, s’en réjouit, se rengorge, parle de “responsabilité” et de “stabilité”.

Mais de quelle stabilité parle-t-il ? Celle d’un pouvoir qui ne se maintient qu’en achetant les consciences et en suspendant les réformes qu’il prétendait jadis vitales ? Lecornu ne gouverne pas : il négocie sa survie avec les restes d’un parti zombie.
Et l’Élysée, dans sa morgue, regarde le cirque en silence, convaincu que tant que le décor tient debout, la pièce peut continuer.

Les oppositions domestiquées : chiens de garde du système

La droite institutionnelle, elle, aboie sans mordre.
Les Républicains protestent, froncent les sourcils, dénoncent une “République otage des socialistes”, mais se gardent bien de la renverser.

Le RN, éternel spectateur de sa propre impuissance, attend que le régime s’effondre de lui-même pour récupérer les miettes, oubliant qu’aucune victoire politique ne tombe jamais du ciel. Quant à la gauche insoumise, elle hurle à la “trahison” du PS — comme si elle découvrait soudain que la gauche française n’a jamais rien su faire d’autre que de trahir, du peuple au bon sens, de la nation à la vérité.

Ce Parlement n’est plus qu’un théâtre d’ombres où les acteurs, grassement payés, jouent à la révolution dans l’après-midi et rentrent dîner avec leurs adversaires le soir.

Pas un ne prend le risque de renverser la table, pas un ne songe à descendre dans la rue, pas un ne veut bloquer le pays, parce que tous savent qu’ils y perdraient leurs privilèges, leurs investitures, leurs micros. Ils n’ont plus d’idées, ils n’ont plus de feu, ils n’ont plus de peuple.

Le mensonge collectif et la lassitude nationale

Et nous, le peuple, que reste-t-il à faire ? Voter ? Pour qui ? Pour quoi ?

Entre les fossoyeurs du macronisme, les revenants du socialisme et les spectres de la droite sans courage, il ne reste plus rien à légitimer.

S’abstenir n’est plus une faiblesse : c’est un acte de purification.

Refuser de glisser un bulletin dans l’urne, c’est refuser de donner sa bénédiction à un système qui se repaît de notre fatigue.

Car ces gens n’ont plus rien en commun avec nous. Ils se partagent un cadavre — celui de la France — et s’étonnent qu’il pue encore.

Pendant qu’ils jouent aux légistes sur le corps de la nation, les frontières s’effacent, la dette explose, la jeunesse s’enfuit, et le pays tout entier vit au rythme de leurs compromissions.

La fin des illusions

Lecornu, Macron, Faure, Retailleau, Chenu, Bompard : qu’importe le nom, qu’importe le camp.

Ils sont les visages multiples d’un même monstre, celui de la République sans âme, sans honneur, sans transcendance. Ils se croient maîtres du jeu, mais ils ne font que gagner du temps, pendant que le monde réel, celui des peuples, des identités, des colères profondes, s’accumule comme une tempête à l’horizon.

Ils tomberont, c’est certain. Pas demain, peut-être pas dans six mois, mais inéluctablement. Parce qu’un système qui ne produit plus que la lâcheté et la trahison finit toujours par s’effondrer sous le poids de son propre mensonge.

Et ce jour-là, qu’ils ne comptent pas sur la clémence de ceux qu’ils auront méprisés.

Car il viendra un moment où le peuple cessera de gronder pour se lever, et alors, les sangsues d’aujourd’hui, les profiteurs d’hier et les traîtres de toujours apprendront qu’on ne peut pas gouverner éternellement contre ceux dont on a volé la patrie.

Julien Dir

Illustration : DR

[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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8 réponses à “Lecornu, le PS, le Gouvernement et les fausses oppositions : chronique d’une République français en putréfaction”

  1. Jean Yves LE BESCONT dit :

    Espérons que tu ais raison et que ce peuple, dressé à la soumission peureuse comme pendant la farce covidesque, ose « s’essuyer les genoux et se lever, en se disant marche ou crève, oui mais crève debout » comme le chantait Glenmor…

  2. Maury dit :

    Un peuple qui a élu 2 fois macron possède t’il le moindre jugement ou mérite ‘il son sort ?
    Excellente oraison macabre.

  3. Ronan dit :

    Demat, Julien, il conviendra d’aller voter pour un candidat souverainiste aux prochaines élections présidentielles si elles ont bien lieu ; en attendant, manifestation, envoi de courrier de démission à la Macronie, signature de pétition ; un drapeau français ou et breton à montrer chez soi : ce n’est déjà pas si mal de le faire pour faire pression sur ces coquins… Ensemble, avec respect, sans violence et avec bienveillance si possible SVP. Kenavo

  4. passparla dit :

    Une petite partie du peuple est prête à repartir sur d’autres bases les autres suivront comme ils ont tjrs fait

  5. Brounahans l'Alsaco dit :

    Voilà qui est très bien décrit ! Mais ce n’est tout de même pas une surprise vu que cela dure depuis que la « démocratie » du vote existe ! Et si cela est possible c’est parce que le citoyen qui vote croit qu’il aura la légion d’honneur pour civisme alors qu’il ne fait que signer sa propre servitude ! Morale de l’histoire ? Sans changer de système le peuple sera toujours le dindon de la farce ! En quoi changer le système ? Pas de cumul de mandat, un seul mandat, les prétendants à la représentation nationale d’abord testés sur leurs aptitudes à guider un pays et une analyse psychologique pour savoir s’ils savent ce que veut dire « intérêt collectif », puis, pour tous les prétendants, tirage au sort et diminution drastique des privilèges actuellement accordés par eux-mêmes en bandes organisées du racket ! Cela assainirait déjà grandement le débat public que de ne plus considérer le mandat politique comme un métier à vie, ni même comme un métier tout court.

  6. Bran ruz dit :

    Au bal des faux-culs, des menteurs , des magouilleurs politiques, voici les rois du bras d’honneur à leurs convictions ( qu’en pensent les électeurs LR aujourd’hui ? Qu’en disent les électeurs LFI aujourd’hui quand ils voient se commettre les socialistes avec le pouvoir jupiterien ?). Reculer pour mieux sauter est de plus en plus à l’ordre du jour. Crépusculaire est leur avenir !!

  7. guillemot dit :

    Quelle lucidité dans cet article. Mais , le peuple lobotomisé par les médias en place et aux ordres, aura -t il encore la force et surtout le désir de se lever. Telle est la question ( de survie) . 8 longues années de macronie auront elles raison du peuple gaulois?

  8. Pierre dit :

    Je suis bien d’accord avec Brounahans l’Alsaco, d’ailleurs les élections de 1791 ont été snobées par les Français, en raison de la trahison des révolutionnaires qu’enfin le peuple percevait suite à la constitution civile du clergé (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_fran%C3%A7aises_de_1791). Or l’assemblée qui en résulte est celle qui est à l’origine des massacres de septembre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_de_Septembre) et donc de la première terreur s’est sentie investie des droits que la constituante s’était arrogés et lui avait transmis, malgré la très faible participation qui aurait dû lui faire sentir son inadéquation. Au contraire, heureuse de s’être débarrassé si vite de ces encombrants Français obtus dans le processus de dégradation de la société elle en profite pour mettre en œuvre toutes les manipulations, tous les pillages et toutes les tortures qui, elle l’espère, lui permettront de réduire ces Français à l’esclavage économique qui est son but principal.

    Ne pas voter, ne pas être inscrit sur les listes électorales (ce qui est mon cas depuis 15 ans) ce ne doit être qu’un premier pas, sinon on laisse le champ libre à ces pillards tortionnaires, il faut une véritable action politique par surcroît, une action comme celle de Kokopelli (https://fr.wikipedia.org/wiki/Kokopelli_(association)) ou du conseil scientifique indépendant (https://www.conseil-scientifique-independant.org/) et bien sûr de Breizh Info, mais de bien d’autres également. Très nombreux sont ces initiatives politiques naissantes qui sont écrasées par la « cancel culture », la violence financière ou la machine administrative. Il ne faut pas céder et dans cette guerre asymétrique nous devons employer les moyens de la guérilla, une guérilla intellectuelle et culturelle, mais une guérilla quand même.

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