Délire christianophobe : une croix retirée par hélicoptère dans les Alpes au nom de la « laïcité » [Vidéo]

À Montgenèvre, dans les Hautes-Alpes, la mairie a fait retirer le 8 octobre une grande croix de bois érigée au sommet du mont de la Plane (2 545 m d’altitude), au nom de la loi de 1905 et du principe de laïcité. L’opération a été réalisée par hélicoptère.

Une restauration patrimoniale jugée contraire à la neutralité

Un an plus tôt, à l’automne 2024, un groupe de randonneurs avait restauré à ses frais un vieux calvaire du XIXe siècle. « Cette croix existait déjà à cet emplacement, mais elle était ancienne et fragile. Ayant à cœur la préservation du patrimoine local, j’ai entrepris avec des amis, à nos frais et de manière anonyme, de la remplacer par une structure plus robuste, respectant toutes les normes de sécurité. Cette initiative n’avait d’autre but que d’honorer l’histoire du site et d’assurer la pérennité de cette marque emblématique du sommet », a écrit Christophe Colomban dans un courrier cité par le JDD.

Mais la mairie, dirigée par Guy Hermitte, ancien commissaire de police âgé de 84 ans, a jugé la pose de la croix « attentatoire au principe de laïcité ». Dans un communiqué, elle a affirmé avoir agi « pour faire respecter la loi de 1905, le principe de laïcité et de neutralité de l’espace public ». Elle précise que la croix se trouvait « sur une parcelle privée » et qu’elle « n’avait pas vocation à remplacer l’ancien calvaire », les deux édifices se côtoyant « à seulement quelques mètres » l’un de l’autre.

Menaces et ouverture d’une enquête

Depuis cette décision, le maire fait l’objet de violentes attaques sur les réseaux sociaux. Selon BFM DICI, une enquête judiciaire a été ouverte pour menaces sur personne dépositaire de l’autorité publique, confiée à la gendarmerie de Briançon. « Le maire est en danger », a indiqué une source proche du dossier à la chaîne locale. Parmi les messages reçus : « Vous êtes un vieux et minable laïcard certainement prêt à bâtir une mosquée sur votre commune », ou encore « bande de nazillons laïcs ». Le coût de l’opération, estimé à 5 000 euros, est également reproché à la commune par de nombreux internautes.

Les randonneurs, eux, se disent désemparés. « Ça coûte au moins plusieurs milliers d’euros ce genre de vol », a déclaré Christophe Colomban, soulignant qu’il avait tenté « de discuter avec la mairie » afin d’expliquer « qu’il y avait une symbolique locale et patrimoniale », mais « visiblement, c’était sans importance ».

Notre réaction suite à la polémique de la Croix de Montgenèvre et la Croix de Quasquara en Corse ! 🔥

Nous continuerons à bâtir ce que d’autres s’acharnent à détruire ! 💥#patrimoine #soscalvaires #croix #calvaire #france #corse #montgenevre pic.twitter.com/jtuihzbTdh

— SOS CALVAIRES (@soscalvaires) October 15, 2025

Une illustration du climat de christianophobie ambiante

Au-delà du différend local, l’affaire de Montgenèvre s’inscrit dans un climat national où les signes du christianisme sont de plus en plus contestés au nom d’une laïcité interprétée de façon restrictive. De son côté, le magazine Entrevue souligne même que le dossier illustre une « communication brouillée » entre la défense du principe de neutralité et la préservation du patrimoine.

Dans les Alpes comme ailleurs, les croix sommitales font pourtant partie intégrante du paysage français, témoins d’une histoire spirituelle, rurale et mémorielle. Leur effacement progressif au nom d’une laïcité sans nuance traduit un malaise plus profond : celui d’une société qui efface ses racines au lieu de les comprendre. Sous couvert de neutralité, c’est un symbole de l’identité chrétienne de la France qui s’efface, à 2 545 m d’altitude comme sur tant d’autres sommets du pays.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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