Brest : La France Insoumise et le Rassemblement national vont sans doute entrer au conseil municipal

Le prochain conseil municipal comprendra sans doute quelques élus de La France insoumise et du Rassemblement national ; c’est ce que montre un sondage récent portant sur les intentions de vote à Brest. Les représentants des « partis de gouvernement » devront s’habituer à ces trublions qui mettront de l’ambiance  lors des réunions

Le 15 mars 2020, au premier tour des élections municipales, l’abstention avait fait un carton à Brest : 63,06 %. Ce qui avait défavorisé les « extrêmes » (LFI et RN). En effet la liste Brest à venir ! conduite par Pierre-Yves Cadalen (LFI) n’avait obtenu que 7,13 % des suffrages exprimés, tandis que Vivre en sécurité à Brest dirigée par Renée Thomaïdis (RN) ne réalisait que 6,71 %. Or, d’après l’article L. 264 du Code électoral, « seules peuvent se présenter au second tour les listes ayant obtenu au premier tour un nombre de suffrages au moins égal à 10 p.100 du total des suffrages exprimés ». Exit LFI et le RN !

D’où ce commentaire de Pierre-Yves Cadalen (LFI) : « Avec une participation aussi faible, le premier constat est que les gens ont préféré l’isolement à l’isoloir… Sans parler du fait que les bureaux populaires se sont beaucoup abstenus….La priorité n°1 du moment est la lutte contre l’épidémie, la seconde est de renouer le lien entre politiques et citoyens. L’abstention nous est structurellement défavorable. Tout ça fait que toute lecture de ce scrutin est caduque. » (Le Télégramme, Brest, lundi 16 mars 2020) Renée Thomaïdis (RN) tient un discours comparable : « C’est de la faute au coronavirus ». Elle estime que son « électorat, plutôt populaire, a cédé à la psychose et ne s’est pas déplacé ». Elle reconnait aussi volontiers que « Bernadette Malgorn [droite, 18,87 %] et Marc Coatanéa [macroniste, 12,60 %] ayant fait de la sécurité un enjeu majeur de cette campagne. Ils lui ont un peu coupé l’herbe sous le pied » (Le Télégramme, Brest, lundi 16 mars 2020)

La religion de l’Ifop : les intentions de vote

En mars 2026, les choses se présenteront différemment aux élections municipales si on considère les résultats d’un sondage Ifop commandé par le Parti socialiste brestois ; cette enquête qui porte sur les intentions de vote pour le premier tour a été effectuée du 13 au 19 septembre sur un échantillon représentatif de 600 personnes. Dans l’hypothèse  d’une liste menée par François Cuillandre (PS), maire sortant, la liste LFI conduite par Pierre-Yves Cadalen obtiendrait 13 % des suffrages exprimés, tandis que la liste RN dirigée par Renée Thomaïdis récolterait 16 %. Dans l’hypothèse d’une liste menée par Yohann Nédélec (PS), adjoint sortant, on aurait 15 % pour la liste Cadalen (LFI) et 16 % pour la liste Thomaïdis (RN). Dans l’hypothèse d’une liste d’union de la gauche et des écologistes, correspondant à la majorité municipale actuelle, la liste Cadalen (LFI) obtiendrait  18 % et celle de Renée Thomaïdis (RN) 17 % (Le Télégramme, Brest, jeudi 25 septembre 2025).Dans ces conditions, les listes LFI et RN seront qualifiées pour le second tour et obtiendront des élus – certes conseiller municipal d’opposition n’est pas un métier passionnant et ne nourrit pas…

Bernard Morvan

Crédit photo : Antoine Brunet/Wikimedia (cc)
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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