Le remake de la légendaire fresque cinématographique Amadeus provoque un tollé au Royaume-Uni et sur les réseaux sociaux. La chaîne Sky, à l’origine de cette série « réinventée », a choisi de confier le rôle de Mozart à un acteur britannique d’origine japonaise. Pour les amoureux du film de Miloš Forman, c’est une provocation de trop : “Personne n’a jamais demandé ça.”
Trente ans après avoir raflé huit Oscars, dont celui du meilleur film, le chef-d’œuvre de Miloš Forman (Amadeus, 1984) revient… ou plutôt ressuscite dans une version “revisitée” que beaucoup jugent insultante. Le projet, produit par Sky Studios, se présente comme une “relecture moderne” de la pièce de Peter Shaffer (1979), elle-même adaptée du film mythique. Mais cette fois, Wolfgang Amadeus Mozart est incarné par Will Sharpe, acteur britannique à moitié japonais.
Dès la diffusion du premier teaser, la réaction des internautes a été immédiate : « Je n’avais aucune idée que Mozart était asiatique », ironise un utilisateur de X (anciennement Twitter). « Si Hollywood décidait demain de faire jouer Barack Obama par un acteur blanc, ce serait la même absurdité. »
Une “œuvre originale” qui ne l’est pas
Sky a tenté de défendre son projet avec un slogan pour le moins maladroit : “Believe in original stories” — « Croyez aux histoires originales ».
Une communication jugée ubuesque par les spectateurs, puisque cette version 2025 est en réalité le remake d’un film de 1984, lui-même adapté d’une pièce de 1979, inspirée… d’un texte de 1830.
Un internaute raille : « Après quatre réécritures, on ose encore parler d’histoire originale ? C’est de la publicité mensongère. »
D’autres fans plaident pour une restauration du film d’origine plutôt qu’un recyclage idéologique : « Pourquoi refaire un chef-d’œuvre parfait ? Remastérisez-le en 4K, diffusez-le chaque année au cinéma, mais par pitié, ne le réécrivez pas ! »
La polémique du “casting inclusif”
Le choix d’un acteur d’origine asiatique pour incarner Mozart, compositeur autrichien né à Salzbourg, est perçu comme une nouvelle dérive du “color-blind casting”, cette tendance hollywoodienne consistant à ignorer les origines ethniques ou culturelles réelles des personnages historiques.
Un commentateur résume la situation avec sarcasme : « Est-ce la version où l’on découvre que le vrai génie derrière Mozart est une femme noire non-binaire paraplégique ? »
Pour les critiques, il ne s’agit plus d’ouverture, mais d’une réécriture politique du patrimoine culturel européen, où l’identité des figures historiques devient une variable idéologique.
Le scénariste Joe Barton (créateur de Black Doves), auteur de la série, a tenté de répondre avec humour « Nous allons détruire toutes les copies du film original. Et il n’y a rien que vous puissiez faire. »
Une ironie mal reçue, perçue comme un aveu de mépris envers le cinéma classique.
Ce Amadeus nouvelle version, produit par Two Cities Television en association avec Sky Studios, s’inscrit dans une longue série de “relectures inclusives” d’œuvres occidentales. Après Cléopâtre noire sur Netflix et Anne Boleyn incarnée par une actrice afro-britannique, c’est désormais Mozart, l’un des plus grands compositeurs de la civilisation européenne, qui se retrouve réinterprété au nom de la “diversité”.
Pour une large partie du public, cette tendance traduit une volonté d’effacer la continuité historique et esthétique de l’Europe au profit d’un récit moral et globalisé.
Sorti en 1984, le Amadeus de Miloš Forman — avec F. Murray Abraham et Tom Hulce — reste un sommet du cinéma mondial : huit Oscars, quatre Golden Globes, quatre BAFTA. Revisiter un tel monument en lui imposant les codes du présent est, pour beaucoup, une trahison esthétique.
Sur les réseaux, un mot d’ordre revient en boucle : « Stop rewriting what was already perfect. » (Cessez de réécrire ce qui était déjà parfait.)
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “« Amadeus » version 2025 : Mozart réincarné en asiatique, et une série à venir qui scandalise les cinéphiles”
Cale ne choque moins que toutes ces années à imposer des acteurs africains dans des histoires d’européens aux prétexte d’inclusivité à sens unique. Au moins pour cette fois, le motif « inclusif » devient presque crédible.